Les tiques et la maladie de Lyme

Où et quand sévit la tique ?

L’acarien assassin est présent partout en France, ce pays dont le climat lui convient parfaitement, du moins durant une bonne partie de l’année. En effet, ne survivant pas à des températures inférieures à 20°C et supérieures à 41°C, la tique est relativement épanouie et active dans l’hexagone en mi-saisons (printemps et automne). Par ailleurs, si elle apprécie particulièrement les zones boisées, la tique ne boude pas pour autant les jardins, les villes, et même l’intérieur des maisons où elle parvient à s’infiltrer via nos animaux de compagnie ! En résumé, les facteurs de risque d’être infectés sont difficiles à cerner, mais ils vont être plus élevés pour les personnes côtoyant des endroits arborés et feuillus, et/ou pour celles possédant des animaux de compagnie. Notons que les poils des chiens sont un environnement particulièrement apprécié par la tique.

La tique… Et toc, la maladie !

Si ses conséquences sont loin d’être neutres, la piqûre de la tique est, paradoxalement, assez indolore. Elle peut par contre, se repérer assez facilement car elle laisse une marque rouge et ronde là où la redoutable bête a choisi d’attaquer. Il s’agit en général des endroits du corps où la peau est la plus fine, tels que les oreilles, le cou, les aisselles, mais aussi le genou ou l'entrejambe. La plaque rouge va être amenée à disparaître, laissant place à des démangeaisons quelques heures après la piqûre. La suite dépendra du type de tique qui vous a attaqué(e), et du temps durant lequel elle sera restée accrochée à votre corps. En effet, certaines espèces (telle que par exemple, l’Ixodes ricinus) sont plus susceptibles d’être porteuses de la bactérie Borrelia. Pour autant, même mordu(e) par une espèce porteuse, vous n’attraperez la maladie de Lyme que si elle est elle-même infectée. Et si elle l’est, seul un séjour long (12 à 24 h en moyenne) sous votre peau, générera un risque d’infection. Par conséquent, si vous parvenez à repérer la tique au moment de la morsure, il est primordial de la retirer rapidement, en suivant, autant que faire se peut, les étapes suivantes :

- Évitez d’utiliser vos doigts ou des outils qui pourraient écraser la tique. Vous pouvez utiliser d’une pince fine, ou, encore mieux : un « tire-tique », que l’on trouve en pharmacie,

- Agrippez alors la tête de la tique (surtout pas son abdomen car vous risqueriez de libérer des bactéries),

- Tirez doucement, dans un mouvement lent et continu, pour retirer l’intégralité de la tique,

- Nettoyez ensuite la morsure avec de l’eau savonneuse ou un antiseptique pour réduire le risque d’infection. N'appliquez surtout pas de substances telles que de l’huile ou de l’alcool avant de la retirer, car cela pourrait provoquer la libération de germes dans votre peau.

Comment se protéger et se soigner ?

Tout d’abord, traitez votre chien pour qu’il ne ramène pas l’acarien chez vous. Par ailleurs, on l’a vu, les tiques affectionnent particulièrement les espaces boisés. Si c’est aussi votre cas, protégez-vous lors de vos balades, avec des vêtements couvrants, ou vaporisez-les de répulsifs adaptés. Il en existe en sprays, lotions ou crèmes d’origine chimique (l'icaridine, par exemple) ou naturelle (huile essentielle d'eucalyptus citronné ou huile d'arbre à thé, par exemple). En cas de doute après une morsure, si vous ressentez une fatigue inexpliquée et inhabituelle, des signes grippaux, une paralysie faciale, des migraines, ou encore des douleurs articulaires, consultez votre médecin sans tarder. Un diagnostic et un traitement précoces augmentent les chances de guérison complète. Si la maladie est détectée rapidement, des antibiotiques comme la doxycycline ou l'amoxicilline pourront vous être efficacement prescrits sur une durée de 14 à 21 jours. Si elle atteint des stades secondaires ou tertiaires (avec des symptômes neurologiques, articulaires ou cardiaques), des antibiotiques pourront également être utilisés, mais la durée sera plus longue : jusqu'à 4 semaines.

Si après avoir été traité(e), vous ressentez des symptômes persistants (douleurs, migraines, fatigue chronique…) vous devrez consulter à nouveau ; et de nouveaux traitements symptomatiques vous seront alors proposés.

Plus de renseignements sur https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-vectorielles-et-zoonoses/maladie-de-lyme