Pierre PERRET

INTERVIEW 

S.M. : 3 ans que vous êtes en tournée pour vos adieux provisoires, n’avez-vous pas envie de vous poser ?

P.P. :

Je n’ai pas envie de me poser pour l’instant. Quand je me sentirais prêt à partir, je le ferais sur la pointe des pieds, mais ça m’étonnerait que ça se fasse d’ici la fin de l’année. Après cette tournée je vais calmer le jeu !

S.M. : Qu’aimeriez-vous faire après ?

P.P. :

Je continuerais d’écrire, des bouquins, des chansons, ... Je m’approche bientôt des 500 chansons et quand ça arrivera, je fêterais ça avec les musiciens !

S.M. : L’écriture est toujours votre passion ?

P.P. :

Je suis devenu chanteur par accident, je ne suis pas un chanteur de charme. J’ai chanté parce que personne n’a jamais voulu chanter mes textes. Comme Georges Brassens avec les siennes. Sans vouloir l’imiter ça s’est fait comme ça également pour moi.

S.M. : Comment choisissez-vous les chansons qui vous accompagnent sur la tournée ?

P.P.  :

J’ai essayé de faire un florilège équilibré de ma carrière. Il y a des incontournables qu’il est très difficile d’occulter et je fais également une place aux chansons les plus récentes, certaines pour la première fois sur scène comme « Paris saccagé », « les larmes des pauvres », des chansons qui ne sont pas toutes faites pour plaire et qui mettent le doigt où ça fait mal.

S.M. : A 89 ans, êtes-vous enfin apaisé ?

P.P.  :

Oh  non, au  contraire, je n’ai jamais été autant énervé !  Dans ce dernier album, il y a ce titre « Les larmes des pauvres » : je reçois beaucoup de réactions magnifiques.  Il y a énormément de gens qui sont dans la misère, dans l’angoisse, dans le désarroi et la pauvreté. Moi qui ai connu plein de périodes difficiles, j’avoue que la période qu’on traverse aujourd’hui est vraiment angoissante, j’aimerais bien que ça change…

S.M. : A une époque de votre carrière vous avez ressenti le besoin de souffler, vous nous racontez ?

P.P. :

Je n’avais pas levé le pied depuis 20 ans. J’ai éprouvé le besoin de souffler mais jamais d’arrêter. À l’époque nous avions passé une journée magnifique avec Jacques Brel et sa compagne. Nous avons parlé de nos carrières et justement il m’a dit "ça fait un moment que tu as arrêté là", presque un an.  Et Jacques qui venait d’arrêter car la scène le paralysait m’a dit de reprendre tout de suite, il m’a foutu la trouille. J’ai dit à ma femme, "allez, on va rentrer et je vais remettre le couvert", 3 à 6 mois après j’ai repris les répétitions avec mes musiciens...

S.M. : Vous avez chanté sur la première partie des Rolling Stones, comment est-ce arrivé ?

P.P.  :

Je  participais au  Musicorama  d’Europe 1 et Lucien  Morisse  en était le directeur, il avait eu un coup de foudre pour mes chansons même si je n’étais pas encore connu à l’époque. Il m’a annoncé que je ferais la première partie des spectacles de l’Olympia : Fernand  Raynaud  ou Dalida… Mais ce soir-là, c’était les Rolling Stones, il y avait un bordel dans l’Olympia, c’était incroyable ! Personne ne connaissait les Stones à l’époque hormis des gamins et des mecs en blousons noirs !  Je n’avais pas envie d’aller à la boucherie ! La productrice m’a demandé de faire un essai et j’ai fait un tabac ! Mick Jagger s’est demandé, c’était qui ce fou ce rocker français, c’était moi !

S.M. : Où peut-on vous retrouver ?

P.P. :

Partout ! Il y a le site officiel www.pierreperret.fr et également sur les réseaux, Facebook et Instagram.

ACTUALITE 

Vous pouvez retrouver Pierre PERRET sur les réseaux socio, mais aussi en concert à Rennes le 8 octobre au Liberté et à Bordeaux le 17 octobre au Théâtre Fémina.