L'INTERVIEW DE PHILIPPE ET HERVÉ LES MAUVAISES LANGUES

  • Par Arnaud ONNAINTY
  • Mise en ligne : 13 mai 2024
  • Mise à jour : 28 juin 2024

Créé en 1998, ce groupe de rock originaire du Nord de la France est composé de 5 musiciens, ils ont 7 albums à leurs actifs et ont obtenu le label Verone Musique. Ils répondent aujourd'hui à nos questions ! 

INTERVIEW 

 

" ... et le côté un peu moins classique d’un groupe de rock, c’est ... "

S.M. : Vous êtes un groupe de rock, de copains Lillois, qui êtes-vous ?

L.M.L. : Effectivement c’est une bande de copains, on est deux à s’être rencontré à la FAC, il n’y a jamais eu de casting dans Les Mauvaises Langues, ce sont des rencontres, c’est une affaire de pote avant tout. On est 5 : un à la guitare, à la basse, à la batterie, au chant… et le côté un peu moins classique d’un groupe de rock, c’est qu’il y a un violoniste avec nous !

 

S.M. : Quel est votre style musical ? Pop, Rock ?

L.M.L. : On a, à la fois, une culture chanson française et une culture anglo-saxonne qui vient du métal, du rock, un peu de pas mal de style. C’est un mélange du combo rock et de la chanson française. Je dirais presque que c’est de la chanson au départ. On accorde une grande importance à l’écriture, aux textes, puis aux mélodies. C’est notre plaisir d’écrire et de partir de la feuille blanche. On est un duo (Philippe et Hervé) d’auteur-compositeur.

 

S.M. : Comment se passe le processus de création ?

L.M.L. : Dans notre façon d’écrire l’idée, c’est que la chanson et le texte se rencontrent très vite. C’est rarement arrivé qu’on écrive un texte, jusqu’au bout, sans avoir la musique avec ou inversement. On essaye de trouver rapidement cette alchimie entre les mots et la mélodie. L’arrangement vient après, on peut avoir des choses plus douces ou avec plus d’énergie !

 

" C’est toujours le texte et la mélodie qui viennent avant les arrangements. "

 

C’est toujours le texte et la mélodie qui viennent avant les arrangements. Ça part donc d’une idée dans la tête. Notre force c’est que l’un est le critique de l’autre. On est depuis longtemps arrivé à ce stade où on accepte les critiques de l’autre sans avoir un problème d’égo. Ça nous est arrivé d’avoir laissé quelques chansons de côté car on ne se mettait pas d’accord. Il n’y a jamais personne qui passe "en force". Et parfois on y est revenu plus tard et on a réussi à la sortir, car on a plus de recul. On retravaille dessus, on se fait confiance.

 

S.M. : Pourquoi ce nom de groupe ?

L.M.L. : Après s’être rencontré à la FAC, nous avons été tous les deux objecteurs de conscience, pendant deux ans, et c’est là qu’on a commencé à écrire. On avait cette envie. Dans les premières musiques, il y en a une qui s’appelait Les Mauvaises Langues et qui parlait de ces moments où entre collègues, étudiants, au travail, on dit du mal des personnes qui sont absentes. C’est une chanson qu’on chante toujours d’ailleurs. Quelques années après, quand on a voulu faire de notre groupe, quelque chose de plus sérieux, c’est sorti, ça nous correspondait bien. C’était un moment où les groupes commençaient par « les… », c’est resté.

 

S.M. : Êtes-vous les enfants de Taxi Girl, ou du groupe Les Innocents ?

L.M.L. : Plutôt Les innocents, c’est ce qui ressort le plus ! On se retrouve davantage dans ce groupe. Je le prends toujours comme un super compliment.

 

" Plus on parle de soi-même de façon sincère et plus les gens arrivent à s’y identifier. "

 

S.M. : Les sujets de vos textes sont moins révoltés qu’au départ ?

L.M.L. : On a essayé de partager nos questionnements dès le début. On n’a jamais été révoltés. Plus on avance et plus on se libère de nos références, plus on est proche de ce qu’on est sur le plan personnel. Deviens qui tu es ! A une époque, il ne fallait pas sourire sur les photos, donner l’aspect rock ! Alors qu’on est plutôt joviaux, on n’est pas des écorchés vifs, pour autant, on aimait cette image-là. Quand on rencontre des jeunes artistes, le conseil le plus important qu’on peut donner c’est de faire ce qu’ils ont véritablement envie et d’aller chercher le plus au profond d’eux-mêmes avant tout ! Sur les retours qu’on a eus, ce sont souvent les chansons les plus personnelles, donc qui devrait être le moins accessible aux autres, qui touchent le plus le public. Plus on parle de soi-même de façon sincère et plus les gens arrivent à s’y identifier.

 

S.M. : Pouvez-vous nous parler de l'album qui sort ?

L.M.L. : On le trouve un peu plus POP sur l’univers musical. Et sur les textes, on partage nos inquiétudes, il s’appelle Étrange Affaire. On a l’impression qu’on va un peu dans le mur et on y pose nos questions et un état qu’on n’aurait jamais imaginé il y a 25 ans. C’est un regard inquiet, mais avec de l’espoir. Il y a aussi des chansons très intimes, sur l’amour d’une vie, sur notre région, sur la transmission, ... Il y a une nouveauté en fin de disque, un duo où Philippe chante avec sa compagne.

 

" On a besoin de vivre des choses pour les écrire. "

 

En progressant dans nos vies, on comprend qu’on n’est plus obligé de porter un costume. On écrit un album, tous les 3, 4 ans. Donc à chaque fois l’album c’est un résumé de ces années de vie. On a besoin de vivre des choses pour les écrire.

 

S.M. : Comment vivez-vous cette histoire avec votre label Verone Music ?

L.M.L.  : De la même manière que le groupe s’est formé sur des rencontres, pour le label, ça a été pareil  ! Ça fait 23 ans qu’on est ensemble sur une vraie relation de confiance mutuelle, on est devenus des amis. Quand on a rencontré le label ils nous ont proposé un contrat etc. Mais un contrat ça se rompt ! Au final, 23 ans après avec eux, on en est là, avec presque mille concerts ! Je pense qu’on est toujours là, grâce à ce label. On n’est pas considéré comme un produit et on a une liberté totale. A côté de ça, on a pu fonder une famille, être aussi présent pour nos proches, on est à Lille, une ville qui nous plaît. On est chanceux ! On a, à la fois, des concerts et des projets auprès des écoles, etc. On aime bien cette idée de transmissions. Où on fait découvrir l’écriture des chansons avec des élèves ou adultes, c’est quelque chose qui nous fait plaisir. C’est assez jubilatoire. 

 

LEUR ACTUALITÉ :

Concert : Jeudi 6 juin à 20h - Le Splendid - Lille

Album : Étrange Affaire - Sorti le 29 mars

 

Credit photos
Kwiatkowski Christophe

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