Octobre rose, l'évènement du mois d'octobre

  • Par Héloïse Morée
  • Mise en ligne : 09 octobre 2018
  • Mise à jour : 23 octobre 2019

Le cancer du sein concerne 1 femme sur 8. Seul un dépistage précoce permet une prise en charge efficace de cette pathologie qui tue encore.

En octobre 2018, cela fera 25 ans que la première campagne « Octobre rose » a été lancée pour soutenir le dépistage du cancer du sein. C’est l’association « Le cancer du sein, parlons-en !» qui est à l’origine de cette campagne d’information et de sensibilisation. Cette année encore, l’ambassadrice d’octobre rose sera Christina Cordula. Cette jolie appellation vous dit peut-être déjà quelque chose. Aujourd’hui, rares sont les grandes villes françaises qui ne participent pas à l’opération nationale dont 2019 annonce la 26ème édition.

Un mois pour sauver des vies

 

Octobre Rose, c’est une campagne annuelle contre le cancer du sein qui dure un mois. Par diverses actions un peu partout en France et dans le reste du monde, elle informe et sensibilise le plus grand nombre de personnes quant au dépistage du cancer du sein. Elle a également à cœur de mettre en lumière les malades et leur combat mais aussi de collecter des fonds pour les chercheurs et la formation des personnels soignants. En 2019, Octobre Rose, c’est plus de 70 pays participants, 250 équipes de recherches et plus de 80 millions d’euros récoltés dans le monde pour faire reculer le cancer du sein. Pour espérer éradiquer un jour cette maladie, le combat doit continuer. 
 
 

Octobre rose : la petite histoire

 

Si l’initiative est née en 1985 aux États-Unis, sa version française n’a vu le jour que neuf ans plus tard. La marque Estée Lauder avait déjà fondé son association Cancer du sein, parlons-en ! dans le but de
soutenir la recherche médicale et scientifique. En 1993, elle a scellé un partenariat avec le magazine Marie-Claire afin d’offrir ensemble une grande visibilité à la cause et mettre en place Octobre Rose.
Aujourd’hui, la campagne est devenue une incontournable des mobilisations nationales, au même titre que le Téléthon. En vingt-six ans, davantage de cas de cancers du sein ont été diagnostiqués. Mais dans le même temps, le taux de mortalité dû à la maladie a considérablement baissé. La raison : le nombre de dépistages grandissant chaque année.
 
Le dépistage précoce : l’examen qui peut tout changer
 
La priorité d’Octobre Rose, c’est que toutes les femmes- car cela les concerne toutes sans exception, sachent qu’un dépistage régulier peut tout changer. Plus un cancer du sein est détecté tôt, plus il a de chance d’être bien soigné, en réduisant même l’agressivité des traitements comme la chimiothérapie. Le taux de guérison augmente clairement avec la précocité du diagnostic. En France, on conseille aux femmes dès l’âge de 30 ans de se rendre chez leur gynécologue une ou deux fois par an pour un contrôle. Lors du rendez-vous, le professionnel pratiquera la palpation, un examen tout à fait indolore.
À la moindre anomalie, il prescrira une échographie ou une mammographie. Cette prise en charge immédiate, si on diagnostique un cancer, est celle qui peut sauver la vie.
 
 

La mammographie chez les seniors

 

En 2004, le gouvernement français a mis en place un programme de dépistage national organisé pour les femmes de 50 à 74 ans. Elles sont invitées tous les deux ans par l’assurance maladie à effectuer directement une mammographie, sans passer par leur médecin traitant ni leur gynécologue. L’examen est pris en charge à 100% par la Sécurité sociale et ne nécessite aucune avance de frais. Il se déroule toujours dans un centre agréé disposant des dernières générations de matériel de contrôle et est pratiqué par des radiologues spécifiquement formés pour cet examen. Sur place, deux analyses des clichés sont faites par deux praticiens différents. Il est important de savoir que sur les cancers du sein diagnostiqués chaque année, 8 sur 10 touchent les femmes entre 50 ans et 74 ans. La Haute Autorité de Santé a indiqué que cet examen pratiqué tous les deux ans permet de réduire de l’ordre de 15 à 21% le taux de mortalité des femmes de 50 à 69 ans chez lesquelles la maladie est diagnostiquée.

 

Les villes s’engagent

 

Qu’elles soient petites ou grandes, des dizaines de communes s’investissent pour Octobre Rose. Grâce aux élus et à l’aide de bénévoles locaux ponctuels, elles organisent des actions variées : manifestation sportive (course à pieds), forum d’information avec des professionnels de santé, événement culturel (salon du livre ou festival de théâtre) ou encore animations pour enfants. Les décorations de rue intriguent les piétons qui demandent aux bénévoles, reconnaissables au ruban rose agrafé à leur vêtement, de 
quoi il s’agit. Par exemple, tandis que la Tour Eiffel s’illumine à la couleur de l’opération, la ville de Montpellier suspend des dizaines de parapluies roses dans la rue la plus passante de son centre- ville. Très investie, cette même commune a également créé une Mammobile, qui sillonne les routes de l’Hérault pour informer les populations isolées et proposer des dépistages gratuits.
 

 

Les particuliers, porteurs d’initiatives

 

De nombreuses personnes s’investissent pour la cause en organisant leur propre projet : vente de gâteaux dans les écoles, vide-greniers, vente de produits artisanaux, concours de pétanque ou match de foot, marche rapide en groupe, etc. Des tricoteurs et tricoteuses se passent même le mot sur les réseaux sociaux pour confectionner des bonnets remis par centaines en octobre aux patientes en soins ayant perdu leurs cheveux. Ces dernières années, des femmes ont même décidé de renoncer à la longueur de leurs cheveux afin d’en faire don pour la fabrication de perruques, de nombreuses associations proposent de récupérer vos cheveux pour créer ces dernières. Il s'agit simplement de prendre rendez-vous chez un coiffeur partenaire ou chez votre coiffeur habituel et de conserver vos mèches pour les envoyer par la poste à l'association. (plus d'informations sur le site d'une des associations qui procède à ce type de récolte, association-solidhair.fr)
 
Vous souhaitez savoir comment vous rendre utile pour l’édition 2019 d’Octobre Rose ?
 
Contactez votre mairie ou l’association Cancer du sein, parlons-en! sur: www.cancerdusein.org
 
À noter :
Même s’il ne représente que 0,5% des cancers chez l’homme, le cancer du sein peut aussi être masculin. Chaque année, on diagnostique 500 nouveaux cas en France.
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