Jean-Baptiste Guégan

INTERVIEW

S.M. : De « la France a un incroyable talent » à aujourd’hui, comment vivez-vous cette ascension fulgurante ?

J-B.G. : 

Disons qu’elle me surprend toujours et ce n’est pas fini. Je continue à travailler pour justement avancer dans mes envies et celles de mon public, mais c’est vrai que ça a pris de l’ampleur, médiatiquement parlant depuis 4-5 ans.

S.M. : Au début les fans de Johnny étaient perplexes, ce temps est-il révolu ?

J-B.G. : 

Oui ça y’est, le public "Hallyday" et moi nous sommes mutuellement adoptés, mais j’ai aussi le public "Guégan" où les gens qui viennent en spectacle, viennent voir justement l’artiste Jean-Baptiste sur scène et ne viennent pas forcément voir Johnny. Ils ont fait la part des choses et aujourd’hui les deux publics sont réunis, je trouve que c’est une grande réussite. Ça ce passe bien en tout cas.

S.M. : Votre troisième album allie rock et mélodie, c’est définitivement votre marqueur, votre ADN ? Il y a même Marc Lavoine qui vous a écrit une chanson ?

J-B.G. : 

Disons que Michel Mallory (auteur compositeur-ndlr) et moi avons ce qu’on appelle la nostalgie de « la musique qu’on aime » : le blues, le rock et la country. On essaye de rester dans le même créneau, on ne change pas une équipe qui gagne comme on dit. Michel a compris dans quel monde je vivais et il écrit en fonction, comme Marc ; Il avait travaillé avec moi sur l’album précédent et on s’est lié d’amitié. Alors qu’on allait boucler l’album avec 12 chansons comme sur les albums précédents, Marc m’appelle un soir et me dit : « j’ai deux chansons à te proposer, est-ce que ça te dirait de les chanter, je te donne la maquette et puis tu me dis si c’est bon pour toi ou pas, tu n’es pas obligé mais j’ai trouvé un truc qui te correspondait pas mal ». J’ai trouvé ça sympa et un peu ironique, le titre c’est « chante Elvis » ; qui dit Johnny, dit Elvis Presley donc je me suis dit que j’allais me lancer là- dedans et pourquoi pas, ça ferait comme ça un hommage à ces monstres sacrés.

S.M. : Sur le 3ème album parlez-nous de vos chansons « St Barthélémy » et « Les pays d'Armor »

J-B.G. : 

« Saint Barthelemy », c’est une façon de dire au revoir au Tôlier bien sûr et en même temps c’est une chanson qui marque le respect, profondément. Ce que je chante et veut dire c’est qu’il repose en paix. Quand onvaenvacances,onva«àStBarth»,luiilestàSaint Barthélemy, ce n’est pas la même chose. Pour « les pays d'Armor », c’est plus personnel, la Bretagne fait partie de mes premiers paradis, c’est quelque chose d’important, souligner que j’y suis né, où j’ai appris le métier. Les gens m’y ont fait confiance pendant plus de 17 ans. C’est vrai que je suis l’enfant du pays, il ne faut pas les oublier ces gens-là, alors faire un clin d’œil à la Bretagne c’était important. J’ai demandé à Michel Mallory « Est ce que ça te dirait de faire une chanson comme toi tu ferais une chanson sur ta corse mais sur la Bretagne » il me dit « pourquoi pas je vais tenter ça!»,iladûlafaireenunesemaineetilm'aditécoute : « j’ai ce qu’il faut pour toi ».

S.M. : Ce troisième album est-il l’album de la maturité ?

J-B.G. : 

C’est plutôt l’album de l’évolution. Bien sûr je trouve qu’il y a plus de maturité que dans les précédents qui représentaient la nouveauté, on ne savait pas trop dans quoi on s’aventurait, et surtout si le style de musique se prêtait à l’époque où on vit aujourd’hui. Mais j’ai réussi à me faire mon public et je trouve ça plutôt pas mal. Dans ce troisième album, je me dévoile beaucoup plus que ce soit vocalement ou même à travers les chansons. Il y a du vécu dans les chansons et tous ceux qui écouteront cet album pourront s’y retrouver aussi quelque part.

S.M. : Vous repartez en tournée en 2023, mais dans des salles plus humaines pourquoi ?

J-B.G. : 

J’ai voulu marquer le coup justement, après tous les zéniths de France, c’était une année chargée, on a dû rattraper la période de COVID car j’ai eu de la chance, contrairement à d’autres, que mes dates soient repoussées. J’ai souhaité être plus proche du public donc faire plutôt des théâtres, on va faire deux fois l’Olympia à Paris en septembre ce qui est un grand honneur.

S.M. : Le classement des meilleures ventes d’albums, vous place 2^nd devant Michel Polnareff, Orelsan, Kendji Girac et même devant Bruce Springsteen, ça vous fait quoi ?

J-B.G. : 

Ça me fait plaisir ! Ça veut dire que mon album plait aux gens et que ça fonctionne. Vous savez, je ne cherche pas forcément à être le premier, ni le deuxième mais voilà j’en suis très fier et très heureux, pourvu que ça dure et que ça continue comme ça. Je pense que le public me reconnait en tant qu’artiste et plus seulement comme le sosie vocal de Johnny : c’est une très bonne nouvelle.

SON ACTUALITÉ

Son 3ème album

« Toutes les larmes sèchent un jour » Sorti en salle le 22 février 2023

SA TOURNÉE

Saint Brieuc - L’Hermione : Le jeudi 6 et vendredi 7 avril

Quimper - Le Pavillon : Le samedi 8 avril

Paris - Olympia : Le vendredi 15 et samedi 16 septembre

Bordeaux - Théatre Fémina : Le mercredi 15 novembre

Nantes - Cité des Congrès : Le jeudi 23 novembre

Fougères - Espace Aumaillerie : Le samedi 9 décembre