Sébastien Chato : El Chato est de retour

  • Par Pascale PEIFFER
  • Mise en ligne : 21 septembre 2017
  • Mise à jour : 27 mars 2018

On se souvient de El Chato avec sa guitare et son côté « latin lover » dans l’émission la classe sur France 3 dans les années 80/90. On a aussi dansé sur ses musiques festives telles « Que Bonita Eres », « Loco Loco » ou d’autres chansons gypsies. Aujourd’hui il revient avec un album composé de ballades, de musiques latino pop, de swing et de duos d’exception. L’occasion de connaître un peu mieux cet artiste qui rêvait de devenir footballeur !

Seniors Mag (S.M.) : Sébastien Chato vous sortez un album sous un nom un peu transformé puisque le grand public vous connait en tant que El Chato. Est-ce une envie de tourner la page et de montrer une autre facette de vous ?

Sébastien Chato (S.C). : Non Sébastien Chato est El Chato, c’est le même ! Le choix de Sébatien Chato est peut-être une erreur de ma part. Sur cet album il y a des ballades, des chansons d’amour, des morceaux latino et j’ai pensé que les gens connaissait El Chato pour les ambiances fêtes. En fait non ! El Chato chante de tout, c’est un « Latin Lover »

S.M. : Comment est né cet album ? Vous avez dernièrement travaillé sur l’album de Kenji Girac. Est-ce que cette collaboration vous a donné envie d’enregistrer votre propre album ?

S.C. : Non Kenji Girac n’est pas l’élément déclencheur. Il est vrai que sa maison de disques nous a demandé de lui écrire un morceau pour son 1er album. On a écrit « Baila Amigo » qui a bien fonctionné. De mon côté je réfléchissais à mon nouvel album entre la musique festive, de la pop latino des ballades. Je voulais m’éloigner un peu de la musique gypsy pour cet enregistrement et maintenant que l’album est sorti, je suis satisfait. Tous les morceaux me conviennent !  Mon ancien public est là et toujours là sans compter toutes les nouvelles personnes qui ne me connaissaient pas sous cet angle et qui me suivent maintenant. Elles aiment cet album ‘franco-espagnol ».En fait je crois que je vais rester dans ce créneau !

S.M. : Quels sont vos projets maintenant que l’album est sorti ?

S.C. : J’ai des concerts cet été et dès le mois d’octobre j’ai une tournée de 30 dates prévue dans des théâtres où je serai accompagné de mes musiciens.

S.M. : Vous avez cet esprit de famille que l’on retrouve dans la communauté gitane puisque vous travaillez avec deux de vos frères.  Est-ce que vous avez aussi gardé le mode de vie et vivez dans une caravane ?

S.C. : Non j’habite dans une petite maison, avec un petit jardin et un petit potager ! Cela ne me déprime pas trop mais peut-être qu’un jour, j’achèterai un terrain avec un joli mobil-home car j’adore ça ! Et en plus certains mobil homes sont plus beaux que les maisons !

S.M. : Votre père a décelé très vite chez vous vos dons pour le chant et la musique. Est-ce que cela a toujours été une évidence pour vous : Vous alliez devenir musicien ou est-ce que vous rêviez de faire autre chose ?

S.C. : Je voulais devenir footballeur. A 15 ans j’ai fait une « détection » à l’Olympic de Marseille et j’ai été pris pour entrer au centre de formation. Mon père qui était plus footballeur que musicien (ses frères étaient musiciens et lui jouait juste un peu de contrebasse !) m’avait expliqué à ce moment là que c’était compliqué de gagner sa vie en tant que footballeur. Par contre un musicien pouvait vendre cinq cent mille voire un million d’albums dans ces années là. Sans compter qu’au moment où j’ai passé la « détection » à l’O.M  j’avais déjà enregistré ma 1ère maquette qui s’appelait « Que bonita eres »qui s’est vendue à plus de 600 00 exemplaires. Aujourd’hui je remercie mon papa pour ses bons conseils. Mais nous avons cependant dans la famille de bons footballeurs entre André Pierre Gignac mon neveu et Pancho Abardonado.

S. M. : Et vos enfants, ceux sont des musiciens ?

S.C. : J’ai 1 garçon et 3 filles. Mon fils est musicien chanteur. Il a son groupe de musique jazz manouche et un peu gypsy et j’ai ma dernière fille qui est à Paris et suit des cours dans une école de chant et de danse.

S.M. : Parlez nous de la classe, cette émission de France 3 qui vous a fait connaitre du grand public. Comment vous êtes vous retrouvé dans ce programme ?

S.C. : J’ai fait la connaissance de Guy Lux lors d’une soirée où je chantais un répertoire très éclectique  entre Iglesias, Bécaud, Aznavour… A ce moment là, on était en 1986, Guy Lux préparait l’émission « La Classe » qui devait démarrer en février suivant. Je pensais qu’il m’oublierait entre temps mais non,  il m’a rappelé pour les premiers enregistrements et ce fut une belle aventure. Il y avait une très bonne ambiance entre nous ; Il n’y avait pas de grosses têtes.

S.M. : Les années qui ont suivi ont été un peu plus calmes pour vous ?

S.C. : Je suis parti de France pour aller vers les pays du Moyen Orient. J’ai deux albums qui sont sortis au Liban et qui ont bien marché. J’ai fait beaucoup de galas gypsis au Liban, en Syrie, en Jordanie. J’ai également fait deux albums en Espagne.

S.M. : Aujourd’hui en France, Kenji Girac est en haut de la scène. Est-ce qu’il est pour vous un descendant, un représentant de la musique gypsie ?

S.C. : Je ne pense pas qu’il soit dans la continuité de la musique gypsie. C’est un gypsy parce qu’il est gitan mais je constate que ses albums évoluent. Au début il y avait beaucoup de musique gitane et sur scène il fait du gypsy King. C’est bien, mais je pense qu’il faudrait qu’il change un peu de musique, qu’il aille chercher autre chose. Il n’est qu’à son 2ème album, il faudra qu’il travaille dans la durée. En ce qui me concerne j’ai démarré en 1978 et je suis toujours là ; les Gypsy King sont également là. Je ne peux donc que lui souhaiter une aussi grande carrière que nous, si ce n’est plus mais pour cela il faut savoir évoluer. Mais j’adore ce petit, il a une bonne bouille, il a tout ce qu’il faut pour lui !

En quelques mots :
Nom de naissance : Jean-Sébastien Abaldonato
Né le 5 avril 1961 à Marseille de parents gitans français d’origine andalouse.
A 8 ans, il chante en 1ère partie de Dalida à Marseille.

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Tous les commentaires
  • Vincent Giliberto

    2019-03-04

    Bonjour,Mr El Chato c'est ton ancien voisin,qui t'avais offert à l'époque,tes première boules de petanque,c'était au Canet.T'en souviens tu????amicalement Norbert.

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