LE CHOLESTÉROL COMMENT ÇA MARCHE ?
- Par Guillaume Faux
- Mise en ligne : 30 novembre 2021
- Mise à jour : 24 novembre 2022
Même si le cholestérol a, en général, mauvaise presse, ce n’est pas toujours un ennemi pour votre organisme… Tout dépend de son dosage. Quelques précisions pour savoir démêler le vrai du faux ; et le bon du mauvais !
LE CHOLESTÉROL, QU’EST-CE QUE C’EST ?
Le cholestérol est un corps gras qui est utile pour notre organisme. Il aide, entre autres, à la fabrication de la vitamine D, qui est indispensable pour fixer correctement le calcium sur les os. Il a également un rôle important au niveau hormonal puisqu'il contribue, par exemple, à créer la testostérone. Mais il ne nous en faut pas trop ! Sinon, il risque de s’accumuler dans nos vaisseaux sanguins et de former des plaques dites d’athérosclérose qui peuvent, à terme, augmenter le risque cardiovasculaire. N’étant pas soluble dans le sang, le cholestérol doit être transporté par des protéines, avec qui il forme des complexes que l’on appelle lipoprotéines. Dans le sang, il peut être associé à plusieurs types de « transporteurs » : Des low-density lipoproteins (LDL) : les LDL drainent le cholestérol du foie vers le reste de l’organisme. Si le LDL est présent en trop grandes quantités, il est associé à un risque cardiovasculaire accru, c’est pourquoi on l’appelle le « mauvais cholestérol ». Des high-density lipoproteins ( HDL) : les HDL ont pour fonction de « pomper » le cholestérol sanguin et de le transporter jusqu’au foie, où il est stocké. Elles ont donc pour effet de diminuer le taux de cholestérol dans le sang. Un taux élevé de HDL est associé à un risque cardiovasculaire plus faible, d’où sa qualification de « bon cholestérol ».
POURQUOI CONTRÔLER LE CHOLESTÉROL ?
La « cholestérolémie », qui correspond à la mesure du taux de cholestérol sanguin est faite de façon routinière, après 35 ans chez les hommes et 45 ans chez les femmes. Cela permet de déceler une éventuelle hypercholestérolémie (taux de graisse trop important dans le sang) et de faire un « bilan lipidique » (rapport cholestérol total/HDL) pour évaluer le risque cardiovasculaire. Il est recommandé d'effectuer ce bilan tous les 5 ans minimum après la quarantaine. Ces contrôles peuvent aussi être indiqués, entre autres : dans le cadre de la prescription d’une contraception. Chez une personne sous traitement hypocholestérolémiant, pour vérifier l’efficacité du traitement. En cas de symptômes suggérant la présence d’un taux élevé de cholestérol comme par exemple des nodules cutanés appelés xanthomes.
COMMENT EST ANALYSÉ LE CONTRÔLE DE VOTRE CHOLESTÉROL ?
Le bilan est considéré comme normal si : Votre LDL-cholestérol est inférieur à 1,60 g/l (4,1 mmol/l), Votre HDL-cholestérol est supérieur à 0,40 g/l (1 mmol/l), Vos triglycérides sont inférieurs à 1,50 g/l (1,7 mmol/l). Si votre taux de graisse est trop élevé, le médecin pourra décider de vous faire suivre un traitement dit « hypolipémiant », qui sera soit diététique, soit médicamenteux. En général, le traitement est instauré lorsque le LDL-cholestérol est supérieur à 1,6 g/l (4,1 mmol/l). Mais lorsque le risque cardiovasculaire combiné est très élevé (hypertension, diabète, antécédents cardiovasculaires, etc.), le traitement peut débuter dès que le taux de LDL-cholestérol est supérieur à 1 g/l. La décision de traitement, plus globalement, dépendra de votre âge et de vos autres facteurs de risque cardiovasculaire.
LE CHOLESTÉROL, QUEL (S) TRAITEMENT(S) ?
Près d'un tiers des Français souffrent d'un excès de cholestérol dans le sang. La première préconisation des médecins consiste en un régime adapté : réduction des graisses saturées (viandes, charcuteries, fromages, beurre, œufs, fritures, pâtisseries…) au profit des glucides complexes (féculents, céréales) et des fibres (fruits et légumes). En parallèle, une bonne hygiène de vie est recommandée… Lire entre les lignes : réduire l'alcool et augmenter l’activité physique ! Bouger au moins 30 minutes par jour entraînerait en effet une élévation légère du “bon” cholestérol (5 à 10 %). Malheureusement, selon une étude menée auprès de plus de 500 personnes hypercholestérolémiques suivies par un médecin, à peine 45 % d’entre elles adhèrent réellement aux conseils diététiques et une personne sur deux seulement parvient à réduire son taux de cholestérol. Par conséquent, les médecins privilégient cette solution durant une période, en général, de trois mois. Si, à l’issue de cette période, l’application des règles hygiéno-diététiques ne suffisent pas à ramener le taux de cholestérol LDL ou de triglycérides à des valeurs acceptables, un traitement médicamenteux devient alors nécessaire. L’objectif de ces traitements est de maintenir le taux sanguin de cholestérol LDL sous un seuil-cible qui est défini en fonction du nombre de facteurs de risque cardiovasculaire présents chez le patient.

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