Seniors et conduite : comment se positionner ?

  • Par Héloïse Morée
  • Mise en ligne : 12 avril 2018
  • Mise à jour : 12 avril 2018

La diminution des capacités visuelles, auditives, d’attention, de concentration et l’augmentation du temps de réaction rendent difficile la conduite passé un certaine âge. La prise de médicaments peut également contribuer à altérer cette aptitude.

Le plus simple serait que les seniors se cantonnent à rester chez eux en bannissant définitivement les déplacements en toute autonomie. Oui mais voilà, le fait de pouvoir continuer à se déplacer en voiture quel que soit l’âge est décisif à bien des égards.

La conduite, vecteur de liberté

Alors que les relations sociales tendent pour certains à diminuer au moment du passage à la retraite, la voiture est à la fois un moyen de préserver les activités en place, de continuer de faire ses courses et de se rendre à des rendez-vous mais également d’aller visiter ses proches et amis sans avoir besoin de personne, ce qui permet de maintenir un lien social. Mais au-delà de ça, c’est surtout une manière de conserver une bonne estime de soi.

Ne plus conduire : les risques psychologiques

Être privé de déplacements, cela a valeur de perte en matière de position sociale. La voiture incarne en effet l’indépendance dans toute sa splendeur. Par ailleurs, certaines régions imposent de posséder un véhicule pour se déplacer. C’est notamment le cas des habitants des communes rurales. Ainsi, se retrouver sans moyen de locomotion peut être la porte ouverte vers la perte d’autonomie et le repli sur soi. Isolés, n’échangeant plus avec d’autres personnes, les seniors concernés peuvent vite être victimes d’une baisse de leurs capacités cognitives. On assiste parfois à la naissance de troubles anxieux et d’affects dépressifs en parallèle.

Les seniors catalogués

Il est courant d’entendre que les seniors sont de véritables dangers publics. Pourtant, contrairement à cette croyance, ils ne sont pas plus responsables des accidents de la route que les autres classes d’âge, bien au contraire. Il s’avère même que ce sont eux qui les subissent.

Par ailleurs, rien n’impose aux seniors de consulter pour savoir s’ils sont toujours aptes à la conduite. Cela corrobore bien le constat évoqué ci-dessus.

Finalement, le facteur en cause ne serait donc pas l’âge mais plutôt le type de pathologie rencontrée. Dans ce registre, la loi est claire. Un certain nombre d’affections interdisent l’obtention ou le renouvellement du permis de conduire. Ainsi, si une maladie se déclare, la personne ne pourra pas passer ou repasser le permis mais si elle se apparaît alors que la personne possède déjà le permis, elle ne se verra pas retirer le précieux papier rose, sauf bien entendu en cas de problème ou d’accident.

Des proches inquiets

Les plus réticents à la conduite des seniors ne sont généralement par ces derniers eux-mêmes mais bien leur entourage. Ils se font du tracas aussi bien pour leurs parents que pour les personnes qu’ils véhiculent. D’un côté, ils ne veulent pas les offusquer et de l’autre, ils veillent à leur sécurité et à celle d’autrui.

Quelles solutions ?

Il est conseillé aux seniors présentant une pathologie d’éviter les longs trajets, de conduire de nuit ou par mauvais temps. L’idéal reste d’être accompagné et de bannir la conduite dans le cas d’une maladie d’Alzheimer.

Partager cet article sur les réseaux sociaux
Articles associés
Eva : un film de Benoit JAC...

Dans ce film Benoît Jacquot donne sa version cinématographique de « Eva » ce ro...Lire plus...

Le Salon des Seniors de Rennes

Fort du salon de l’an passé, la 2e édition du Salon des Seniors de Rennes se tiendra les ...Lire plus...

Premier album solo du jeune...

« Do », le premier album solo du jeune pianiste Rémi Panossian était attendu. Aprè...Lire plus...

Écrivez-nous un commentaire