La stimulation cognitive

  • Par Héloïse Morée
  • Mise en ligne : 28 février 2018
  • Mise à jour : 28 février 2018

La stimulation cognitive, également appelée « entraînement cognitif », vise à mobiliser les capacités cognitives d’une personne en les faisant travailler. Cela permet de préserver voire d’améliorer celles qui sont intactes et de prévenir la détérioration de celles qui sont affectées.

La diminution des capacités cognitives a une incidence directe sur la qualité de vie de nos aînés. Si la personne souffre par exemple de troubles de la mémoire ou du raisonnement, elle risque de rencontrer des difficultés dans les gestes quotidiens. Surveiller le temps de cuisson d’un plat, réaliser une action en plusieurs étapes ou se souvenir de la date d’un rendez-vous médical sont autant de situations concrètes qui peuvent vite devenir ingérables en cas de troubles cognitifs.

L’idée est donc de faire travailler l’ensemble des fonctions cognitives pour aboutir à de bons résultats et conserver son autonomie le plus longtemps possible.

Les fonctions cognitives comprenant plusieurs axes, les exercices porteront sur les aptitudes suivantes : la fluence verbale, les mémoires épisodique, sémantique, de travail, verbale, visuelle, auditive, olfactive et spatiale, le raisonnement logique, le langage, les fonctions exécutives (planification, organisation et élaboration de stratégies), l'attention auditive et visuelle.

Dans les faits, le principe consistera à mobiliser la plasticité cérébrale qui correspond à la capacité qu’a notre cerveau de s’adapter à tout type de situation. En vieillissant, cette fonction diminue mais ne disparaît pas. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle ne disparaît pas non plus dans la maladie d’Alzheimer. Il est donc bon de recourir à des techniques spécifiques d’entraînement cognitif afin d’améliorer ses performances en la matière.       

Le fait de se retrouver en famille autour de jeux de société est excellent à plusieurs égards. D’une part, cela permet un partage intergénérationnel très riche qui sollicite le langage, le raisonnement et la mémoire. D’autre part, les jeux de société nécessitent la mobilisation de tout ou partie des fonctions cognitives. Rester en bonne forme mentale est donc possible en s’amusant. La réalisation de mots fléchés et/ou croisés est également conseillée.

Le projet de réaliser l’arbre généalogique de sa famille est lui aussi excellent pour la mémoire. Il en va de même pour la réalisation de son autobiographie, à la fois bénéfique pour la mémoire (faits, chronologie…) mais également au niveau de la mobilisation du langage.

Le repérage dans le temps peut être travaillé au quotidien grâce au rappel de la date, de la saison, des événements à venir (rendez-vous, anniversaires, fêtes, sorties, repas, etc.), des faits marquants de l’actualité relevés en lisant la presse, en écoutant la radio ou en regardant la télévision…

L’orientation dans l’espace, quant à elle, peut être régulièrement renforcée lorsque la personne est amenée à donner son adresse, son numéro de téléphone ou lorsqu’elle réalise des trajets à pied à proximité de son domicile (visites aux voisins ou à la famille, réalisation de courses, rendez-vous chez le coiffeur ou le médecin…).

Des exercices de stimulation cognitive sont également proposés en institution.

Bon à savoir : il est possible de se procurer des exercices tout prêts sur Internet ou en achetant des ouvrages spécialisés.

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