Marianne James

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  • Mise en ligne : 29 novembre 2019
  • Mise à jour : 06 décembre 2019

Marianne James de son vrai nom Marianne Gandolfi est née le 18 février 1962 à Montélimar. Elle prend des cours de guitare dès l'âge de 11 ans chez Antoine Petrucciani, père du pianiste Michel Petrucciani avec qui elle fait de nombreuses sessions en trio. À partir de 1989, elle se fait connaître grâceau personnage de Maria Ulrika Von Glott, une cantatrice allemande foldingue.

" Une sorte de tatie qui n'est pas toujours là, artiste, un peu folle dingue mais aussi très proche des gens. "

Seniors.Mag. : Comment est né le spectacle « Tatie Jambon » ?

Marianne.James. : Dans ma famille on m'appelait « Tatie Jambon », parce que j'avais donné un jour un bout de jambon à Charlie, un chien végan qui ne mangeait jamais rien de carné. Quand je suis revenue aux vacances suivantes ce chien m’a montré tellement de joie que ma sœur a dit à son chien « oh mais tu l'aimes ta Tatie Jambon ! ». Puis j’ai raconté cette histoire sur les ondes je crois et la co-auteure de ce spectacle, Valérie Bour, en a entendu parler. Elle m'a écrit : « Et si vous deveniez la Tatie Jambon de tous les Français, de tous les enfants ? », un peu comme tonton Cristobal, une sorte de tatie qui n'est pas toujours là, artiste, un peu folle dingue mais aussi très proche des gens. On a fait le premier album pour l'endormissement des enfants qui ont parfois cette panique de fermer les yeux le soir et il a « cartonné ».

S.M. : Est-ce qu’il y avait un espace à prendre ? Celui laissé par Chantal Goya ou Dorothée ?

M.J. : Je ne pense pas … Je ne connaissais pas l'univers du spectacle et de la chanson pour les petits et je suis allée à Montreuil au salon du livre et du disque pour enfants où j'ai été bluffée de rencontrer des milliers d'exposants sur trois niveaux ! C’est énorme ! Je ne savais pas que c'était un monde en soi et si Chantal Goya avait été une des papesses, il y avait aussi Marlène Jobert et beaucoup d’autres personnes connues qui s’étaient mises aux contes pour enfants ! J'ai découvert cela avec le premier album puis on a travaillé avec la même équipe sur le 2ème opus. Quand on a compris qu’il était tout aussi sucré que le premier, on s’est dit qu’il fallait monter sur scène et on a commencé à jouer « Tatie Jambon » le 6 juillet 2018 au Festival d'Avignon face aux festivaliers et aux critiques et là de nouveau, « bingo » ! Il est vrai que notre spectacle est pour tout public, même pour ceux qui n’ont pas d’enfant ou qui sont du 3ème âge !

S.M. : Ce spectacle permet de retrouver son âme d'enfant justement !

M.J.  : Sur scène, avec les intros, le personnage de Tatie est rock’n’roll ! Tatie dit des choses, des vérités qui sont assez crues... Les parents ont des yeux comme des soucoupes et les enfants ont les oreilles bien pointues pour bien entendre. Tout ce que Tatie dit est vrai et très drôle. Ce spectacle est celui qui m'est le plus proche. Ça fait juste 30 ans que je fais ce métier. J'ai toujours utilisé des personnages et Tatie a aussi une perruque et des lunettes mais sur scène j'ai voulu que les deux musiciens qui n'étaient pas comédiens, le deviennent justement. On a pris une directrice artistique géniale qui s'appelle Aude Léger qui les a fait travailler pour ne pas faire que de la musique mais pour qu’il ait chacun un rôle. Il y a le boudeur, grognon qui est le guitariste ; le tout frais, tout naïf celui qui croit en tout qui est le batteur... Tatie a des opinions bien tranchées sinon évidemment il n'y aurait pas de spectacle ; des opinions qui ne cessent de courroucer et d'interloquer les 2 musiciens bien stéréotypés afin que le public comprenne très vite qu’il est dans un spectacle musical. Sur scène Tatie Jambon parle des écrans, de la mort, de Dieu, du sexe, de comment on fait les bébés. On fait vite voler en éclats les clichés car ce que j'aime le plus c'est qu'il n'y ait pas de frontières, ni dans l'avenir, ni dans les âges, ni dans la musique. Je cherche et j'aime bien prendre les chemins détournés pour surprendre car les autoroutes à 4 voies ce n’est pas mon truc.

S.M. : C'est ce que vous avez toujours fait tout au long de votre carrière. Vous êtes là où on ne vous attend pas et vous vous êtes fait connaître en étant animatrice, cantatrice, actrice, chanteuse, auteur-compositrice, c'est rare en France.

" Il faut convaincre à chaque fois avec une force que vous n'imaginez pas... "

Marianne James

M.J. : C'est très rare car c’est très dur. Il faut convaincre à chaque fois avec une force que vous n'imaginez pas, car les professionnels sont perdus avec moi. Ils aimeraient bien avoir à faire à un archétype sauf que je suis à la fois ronde et fine dans mon humour, assez âgée et en même temps j’ai parfois 8 ans et demi sur scène... J’ai fait de la mode alors que je suis obèse, j'ai créé beaucoup de vêtements, j'ai fait des défilés, des photos … Ma mère et mon père m'ont donné cette énergie de dire que si j'en ai envie, je le fais. Bien sûr, il y a des choses que je ne sais pas faire ou qui me font peur ; Par exemple, si je veux faire une expo de photos et que je ne me le sens pas, je vais bosser pour.

S.M. : Cette pêche vous vient peut-être de votre mère, une mama italienne ?

M.J. : Ah si si ! Elle a même eu un groupe quand elle était jeune, elle chantait à l'âge de 16 ans du Dalida, Édith Piaf, toutes nos héroïnes de l'époque avec une bonne voix et il m’arrive de tomber sur des messieurs de 90 ans qui se souviennent très bien de cette jeune chanteuse.Elle avait deux bonnes cordes vocales et elle nous a toujours dit « écoute s'il y a quelque chose que tu veux faire ne demande pas trop l’avis aux autres, fais-le, tu verras bien, qu'est-ce que tu risques ? De te planter ? Et alors, tu as une chance il faut la saisir ! »

S.M. : Pour l'instant, vous ne vous êtes pas trop plantée.

M.J. : Il y a des choses qui ont moins bien marché mais on m'a souvent reproché d'être pluridisciplinaire et je trouve qu'aujourd'hui ce métier qui part un peu en quenouille entre la musique que l'on n’achète plus vraiment, entre les grèves, les attentats, les gilets jaunes qui ont fait fuir les salles de spectacles … le monde du spectacle est devenu une économie en souffrance. A part évidemment le Cirque du Soleil par exemple mais c'est une autre dimension.

S.M. : Parlez nous de vos rêves, professionnel et personnel.

M.J. : Ah mon beau rêve, le vrai rêve professionnel est de jouer un de mes spectacles à Broadway comme beaucoup de Français. Et mon autre rêve, c'est d'avoir ma maison dans l'arrière-pays de Saint-Tropez dans le massif des Maures, assez près de chez ma sœur, mais loin de tout avec 2 figuiers, 3 oliviers, une belle véranda même si c’est une toute petite maison. J’ai envie de mon Pagnol à moi. Voilà mon rêve d'accomplissement avant mes 60 ans. Je vais le faire, je cherche, je vais trouver !

Propos recueillis par Pascale Peiffer

Son Actualité : Son spectacle " Tatie Jambon " 

-L'alhambra - 223 Rue De Metz, 88800 Vittel - Le 05/04/2020 à 15h00

-Theâtre Pierre Fresnay - 3 Rue Saint Flaive Prolongée, 95120 Ermont - Le 02/02/2020 à 16h00

Réservez vite en cliquant sur le lien: https://www.fnacspectacles.com/place-spectacle/ticket-evenement/musique-concert-pour-enfants-marianne-james-man89582-lt.htm

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