Emmanuelle Rivassoux et Maison à Vendre avec Stéphane Plazza

  • Par Pascale PEIFFER
  • Mise en ligne : 21 juin 2018
  • Mise à jour : 29 juin 2018

Architecte d’intérieur dans l’émission « Maison à vendre» de Stéphane Plazza, Emmanuelle Rivassoux nous a accordé une interview alors qu’elle participait au salon de l’habitat du Val de l’Eyre il y a quelques semaines.

Seniors Mag (S.M). : Emmanuelle, vous avez donc une vie sans Stéphane Plazza ?

Emmanuelle Rivassoux (E.R.) : Oui j’ai une vie sans mon patron. Et pourtant j’ai un patron que tout le monde rêve d’avoir. Stéphane est adorable, gentil. Il laisse beaucoup de liberté aux projets dans le cadre de l’émission.

S.M. : Dans l’émission « Maison à vendre » vous partagez les projets avec Sophie Ferjani ?

E.R. : En fait dans chaque émission qui dure 2 fois 56 minutes, il y a deux logements qui sont rénovés, un par Sophie, et un autre par moi. On a chacune une maison et donc une famille choisie lors d’un casting fait par la production de l’émission. La production nous fait un petit topo sur la famille et la construction avant que l’on se rende chacune dans « nos maisons » respectives et on valide le projet en concertation avec Stéphane. Ce n’est pas une émission de décoration, c’est du « home staging ». C'est-à-dire que notre intervention est liée à une vente immobilière et on travaille en binôme avec Stéphane qui détecte ce qui ne va pas pour vendre le bien tel qu’il est au départ.

" Quand j’ai rencontré Stéphane, j’ai tout de suite ressenti une vraie complicité. "

S.M. : Quelle est votre formation ?

E.R : J’ai passé mon bac dans le Var et comme je voulais être architecte d’intérieur, je suis montée à Paris faire une école qui s’appelle Créapole (école des arts appliqué) il y a de cela 19 ans. A cette époque, le métier n’était pas très répandu. J’ai commencé par de petits chantiers et petit à petit j’ai agrandi ma clientèle essentiellement parisienne. Dans ce métier ça fonctionne beaucoup de bouche à oreille. Puis il y a 4 ans la productrice de l’émission a contacté une centaine d’architectes d’intérieur pour remplacer Aurélie dans l’émission « maison à vendre ». Quand j’ai rencontré Stéphane, j’ai tout de suite ressenti une vraie complicité. Voilà maintenant 4 ans que je travaille à ses côtés et j’ai l’impression de le connaitre depuis 12 ans !! Les gens se sentent bien avec lui.

S.M. : Justement, est-ce que toutes les familles approuvent vos chantiers et terminent l’émission aussi heureuses que ce que l’on nous montre à la télé ?

E.R. : Quand les familles décident de faire l’émission, elles nous laissent carte blanche parce qu’elles savent qu’il y a un problème dans leur maison. Je visite leur habitation un mois avant le tournage. Je ne leur dis pas ce que je vais faire et quand je reviens pour présenter les croquis avec Stéphane, les personnes découvrent réellement le projet et ça se voit sur leur visage qu’ils ne jouent pas la comédie. A ce moment-là, soit ils adorent, soit ils n’aiment pas et si c’est le cas ils sont conscients que c’est une affaire de goût ou de génération.

S.M. : Est-ce que les meubles qui sont agencés dans la maison restent ensuite à la disposition des vendeurs ?

E.R. : La production prend tout en charge : l’intégralité des travaux, l’achat du mobilier et jusqu’au petit photophore, le garde meuble pour les objets qui ont été écartés du home staging et le déménagement. La famille conserve les nouveaux meubles. Si elle ne les aime pas, elle peut les laisser aux nouveaux acquéreurs. Certains prennent carrément les références couleurs, pour récréer le même décor dans leur nouvelle habitation.

S.M. : Où allez-vous chercher toutes ces idées de décoration et d’agencement ?

E.R. : « Maison à vendre » est une émission télé qui s’adresse à 3 millions de personnes et à un large public. On essaie donc de faire des choses qui plaisent au plus grand nombre. Le budget du «  home staging  » étant serré on va toujours dans les mêmes enseignes qui ont des prix intéressants comme Ikéa, Maison du Monde, Leroy Merlin... Les téléspectateurs peuvent ainsi retrouver près de chez eux les différents objets utilisés dans l’émission.

S.M. : Comment se décide la mode du mobilier et de la décoration ? Qui a décidé que l’on mettrait en avant le courant scandinave par exemple ?

E.R. : En fait il y a 2 fois par an, à Paris, un grand salon international de la décoration qui s’appelle «  Maison et objets  » et qui s’adresse aux professionnels. Cet événement regroupe des exposants du monde entier, des cabinets qui dénichent les tendances et du coup tous les designers suivent un courant qui a été détecté. Pour les couleurs, on décide par pantone (nuancier de couleurs NDLR). Cette année par exemple c’est le violet et chaque créateur, designer aurait dû s’inspirer de cette couleur mais le violet n’a pas pris. En 2017, on était plutôt dans les tons verts et cela avait bien fonctionné. Le velours marche bien en ce moment, tout simplement parce que la mode vestimentaire l’a remis au goût du jour. Notre job n’est pas de créer des objets, des tendances. On les associe pour arriver à une déco harmonieuse.

" Dans la vraie vie, je n’ai pas un style en particulier. Le style de chacun est celui dans lequel on se sent bien. "

S.M. : Et chez vous, comment est votre maison ?

E.R. : Dans la vraie vie, je ne prends pas un style dans un magazine pour le copier chez moi. Une maison doit durer dans le temps et j’aime mélanger des éléments anciens et du contemporain. Je n’ai pas un style en particulier. Le style de chacun est celui dans lequel on se sent bien.

S.M. : Quelle est l’activité qui vous épanouit le plus ?

E.R.  : La télé mais surtout parce que je la fais avec Stéphane. On a de vraies ambiances sur le tournage et ce qui est génial dans cette émission, c’est que l’on va dans des familles qui ont des difficultés et qu’au final on leur apporte des solutions. En émotions c’est très sympa.

S.M. : Et la vie privée dans tout cela ?

E.R. : Mon mari est musicien donc on a des plannings différents selon nos projets. Nos métiers respectifs sont passionnants, on est chacun sur notre planète et on se retrouve comme par exemple ce week-end où il est descendu à Bordeaux dans sa famille, comme cela je peux le rejoindre ce soir.

S.M. : Est-ce que vous allez agrandir la famille ?

E.R. : On a déjà un chien, un âne et une chèvre, ça prend de la place et pour l’instant on n’a pas d’enfant mais ça reste en projet. J’ai une filleule qui a 5 ans, qui est une merveille et qui ne veut pas que j’ai des enfants !

Partager cet article sur les réseaux sociaux
Articles associés
Catherine Ceylac : A la vie...

Catherine Ceylac vient de sortir un livre « A la vie, à la mort » dans lequel 14 personnalit&ea...Lire plus...

Avengers 3 : Infinity War

Dernier volet (en date) des studios Marvel cette giga production de science-fiction, présente le combat d&r...Lire plus...

Là où se mêlent les eaux

Jean-Arnault DERENS et Laurent GESLIN sont journalistes. Ils travaillent depuis de nombreuses années en Eur...Lire plus...

Écrivez-nous un commentaire