Être chez soi en sécurité : la téléassistance
- Par Valérie Macquet
- Mise en ligne : 26 mars 2025
- Mise à jour : 26 mars 2025
Selon l'Insee, près de 12,1 millions de personnes seront en 2050, âgées de 75 ans ou plus en France. Par ailleurs, le coût de la prise en charge de la dépendance qui était de près de 1,4% du PIB en 2014, devrait atteindre 2,78% à échéance de 2060. Ces données conjuguées à une volonté de plus en plus affirmée qu’ont les seniors de demeurer – autant que faire se peut - à leur domicile, donnent tout leur sens au principe de la téléassistance ; cette solution qui permet de rester chez soi en toute autonomie, en bénéficiant d’une garantie d’intervention 24h/24 et 7j/7 en cas de besoin...
Téléassistance, quel est le principe ?
La téléassistance a vocation à assurer la sécurité et le bien-être des personnes, tout particulièrement lorsqu’elles sont seules, âgées ou/ et malades. Si différentes formules existent, elles présentent les points communs suivants :
-Un dispositif de communication : bracelet bouton ou encore pendentif, pouvant permettre d’émettre un appel d’urgence,
-Une connexion 24h/24 et 7jours/7 avec une centrale d'assistance dont la mise en relation est déclenchée par l’appel d’urgence.
-Un système d’intervention rapide : à chaque appel, des opérateurs évaluent la situation et - selon la gravité de la situation – mobilisent un membre de la famille, un voisin, ou, si nécessaire, un service d’urgence.
-Ce n’est pas systématique, mais certains prestataires proposent, en plus, un service de vérifications régulières, via des appels téléphoniques, afin de s’assurer que le bénéficiaire du dispositif va bien.
Quelles sont les différentes formes de téléassistance ?
La différence majeure entre les deux grands systèmes de téléassistance est d’ordre géographique. Dans la formule dite « classique » la personne n’est prise en charge que lorsqu’elle est à l’intérieur de son domicile. En effet le bracelet ou le médaillon équipés du boîtier avec bouton d’urgence sont directement reliés à la ligne téléphonique de l’abonné, ce qui limite la surveillance à l’espace de son logement. La personne titulaire du contrat est par ailleurs équipée d’un haut-parleur pour pouvoir dialoguer avec un opérateur lorsqu’elle appelle à l’aide, notamment en cas de chute. La seconde formule est appelée la « téléassistance mobile ». Elle permet au bénéficiaire d’être également couvert lorsqu’il quitte son domicile. Le bouton d’urgence est alors généralement installé au dos du téléphone portable de la personne, ou d’un autre appareil adapté, et intégré d’un GPS. Ce dispositif permet aux personnes les plus actives, de vivre un quotidien quasi-normal : promenades, courses, visites aux amis, sport…Rien n’est banni, permettant une indépendance maximale pour la personne, et une sérénité optimale pour ses proches. Une seule contrainte bien sûr : toujours sortir muni de son appareil.
Technologie : la course aux options
La digitalisation est partout et il était bien normal que la téléassistance s’en empare ! Les systèmes rivalisent donc d’options « intelligentes » au nombre desquelles on peut par exemple citer :
-La détection de chutes : dans ce cas, si le bénéficiaire, tombe, il n’a même pas besoin de déclencher l’appel d’urgence, en appuyant sur bouton … Le bracelet ou la montre (l’Apple Watch propose, par exemple cette fonctionnalité) dont il est muni 24h/24, détectent la chute grâce à des capteurs accélérométriques. Ces derniers décèlent en effet une accélération soudaine et anormale chez la personne qui porte le bracelet ; et déclenchent ainsi une intervention.
-La visio-assistance : le prestataire installe chez le bénéficiaire – en supplément du bouton d’alarme qui doit être porté en permanence - un kit de matériel vidéo, composé en général, d’une webcam reliée à la télévision ou un visiophone (sous réserve, bien sûr que le logement soit équipé d’une ligne fixe et d’un accès à Internet). Double avantage : non seulement l’abonné peut établir un contact vidéo avec les opérateurs en cas de problème ; mais il peut aussi utiliser le matériel vidéo pour entretenir le lien ses proches… même s’il n’a pas de problème !
-Les détecteurs et capteurs : ouverture de portes, mouvements, chutes…tout est détecté grâce à des capteurs positionnés dans les différentes pièces du logement. Ce système permet d’exonérer la personne du boîtier d’urgence, et – sans avoir recours à des caméras pour préserver son intimité - d’analyser ses habitudes : temps de sommeil, prises de repas, sorties etc. Ainsi, si une chute, une activité importante ou inhabituelle, sont détectées, une alerte est immédiatement envoyée à l’opérateur, qui intervient.
Téléassistance, quel budget prévoir ?
Globalement, les prix des abonnements aux services de téléassistance sont compris entre 20 et 40 € par mois en moyenne, hors options ! Ces dernières (détection de chute, système de géolocalisation, détection de fumée, appel de convivialité …) sont à étudier au cas par cas. Le contrat se compose en général de frais d’installation et d’une redevance mensuelle, avec ou sans engagement de durée. Certains services de téléassistance offrent une période d’essai gratuite afin de permettre à la personne de tester le dispositif sans contrainte.
BON À SAVOIR :
Les actifs ou demandeurs d'emploi peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt égal à 50 % des dépenses engagées pour la téléassistance, dans la limite d'un plafond annuel fixé par l'administration fiscale.
Les retraités ou inactifs, quant à eux, peuvent bénéficier d'une réduction d'impôt, égale à 50 % des dépenses engagées, dans la même limite que le crédit d'impôt.
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