Rencontre avec la compositrice et interprète Julie Zenatti

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  • Mise en ligne : 29 septembre 2020
  • Mise à jour : 29 septembre 2020

Julie Zenatti est née le 5 février 1981 à Paris, c’est une acteure, compositrice et interprète française. Elle a été découverte par son interprétation de Fleur-de-Lys dans la célèbre comédie musicale Notre-Dame de Paris.

S.M. : La tournée pop va reprendre après une pause, on y retrouve les nouveaux morceaux de l’album, les anciennes chansons aussi ?
J.Z. : Le concert est essentiellement basé sur l'univers de l'album à venir qui sortira en janvier. On y retrouve des chansons retravaillées que les gens aiment, tout en respectant ce qu’elles sont et les émotions qu’elles ont. C’est un univers très 70’s 80’s (Michel Bergé, France Gall, Véronique Sanson...), comme d’habitude il y a beaucoup de piano mais avec un ornement un peu différent.
S.M. : Cet album, on dit que c’est celui de la maturité, de l’artiste accomplie, de la maman, celle ou vous racontez votre histoire…
J.Z. :
C’est plutôt la définition de l’album Blanc qui était un album assez pop. Celui-ci c’est plus une sorte de réconciliation avec la musique de mes parents. Petite, j’ai été bercée par de la musique française (mon père est un grand mélomane). J’ai grandi avec cette musique (Berger, Gall) de manière assez naturelle et je me suis toujours rendue compte que quand on me demandait de faire des reprises j'allais toujours vers ces chansons-là, pourtant différentes de mon univers musical. Quand j’ai commencé la composition de cet album, de manière irréfléchie et très instinctive ce sont ces harmonies là qui sont ressorties, cette musicalité douce pleine de souvenirs d'enfance qui réapparaît dans ce futur album.
S.M. : Faisons un bon en arrière, dans un club de vacances, vous êtes en plein karaoké et c’est là que tout commence.
J.Z. :
C’était assez absurde, (rires) j’étais en vacances, avec des copines, on faisaient les 400 coups. Au karaoké, je vois une chanson de Whitney Houston. C’était mon idole, ma première cassette achetée, je me dis « moi je le chante vachement dans ma chambre je vais la chanter ce soir ! ». Après la fin de la chanson un monsieur est venu voir mes parents, c’était le directeur commercial d’EMI, “Elle chante, elle veut faire chanteuse ?” Et voilà tout a commencé sans vraiment se rendre compte de ce qu’il se passait. De fil en aiguille c’est devenu un vrai travail, un travail trop lourd pour moi. Au bout d’un an j’ai arrêté.
S.M. : Plus tard dans votre carrière, il y a l’audition de Notre Dame de Paris, Vous avez un petit peu mûri, grandi ? Là, vous postulez volontairement ?
J.Z. : Encore une fois oui et non. Quand je commence à mettre un pied dans cette industrie, je me rends compte que c’est un grand bateau avec beaucoup d’intervenants... C’est une connaissance qui m’entendait chanter, qui m’a fait vivre les Francofolies de La Rochelle de l’intérieur. Lors d’une soirée franco-canadienne, Luc Plamondon lui dit : « je suis en train de monter un spectacle, je cherche des voix, le thème c’est Notre Dame de Paris ». Elle lui répond « j’aurais peut être quelqu’un à te présenter... ». Deux mois plus tard elle m’emmène dans un grand studio à Boulogne et du haut de mes 14 ans je me retrouve à chanter accompagné de Richard Cocciante au piano. Mais à ce moment là je ne sais pas pourquoi je fais ça. La semaine d’après, ils m’ont expliqué le projet ! C’est comme ça que j’ai passé mon audition. Heureusement que ça s’est passé comme ça parce que je pense qu’en fait j’aurais complètement fait demi-tour et serais partie... Parce que ce n’était pas dans mon ADN…
S.M. : Déjà 22 ans de carrière, et toujours cette envie de partager avec votre public. Quel est votre secret ?
J.Z. :
Mon secret je pense c’est de prendre cela comme un jeu, j’ai la chance d’avoir un métier où je m’amuse. Et puis, même si tout à commencé comme un conte de fée, j’ai connu des moments beaucoup plus durs, où mon métier commençait à m’échapper, où je vendais moins de disques, où les gens étaient moins présents... Là je me suis rendue compte que si je ne faisais pas ça je ne pourrais rien faire d’autres, parce que j’aime ça.
S.M. : Si demain je vous proposais un duo avec un artiste français ou international, avec qui vous aimeriez enregistrer un single ?
J.Z. :
J’adore les duos, j’en ai fait beaucoup (Claudio Capeo, évidemment avec ma compère Chimène Badi avec Elisa Tovati, Grégoire, Sofia Essaidi...) j’ai même fait un duo avec IAM sur les Ramparts ! J’adore les expériences musicales donc peu importe si la chanson me plait.

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