Interview de Patrick Poivre d'Arvor

  • Par Pascale PEIFFER
  • Mise en ligne : 20 septembre 2014
  • Mise à jour : 20 janvier 2018

« J’aime avoir plusieurs casquettes et j’ai toujours plein de projets ».

Patrick Poivre d’Arvor était présent le 6 juin au salon du livre de Bazas (33). Et alors que toutes les caméras et les micros du monde étaient braqués sur les plages de Normandie où 19 chefs d’états étaient présents pour les commémorations du 6 juin 44, l’occasion nous était donnée de voir si l’un des présentateurs préférés des Français n’était pas un peu frustré, déçu de ne plus être au cœur de l’actualité.

Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui en participant à ce salon du livre alors que l’Actualité avec un grand « A » se déroule à 600 kms d’ici ?
Je suis tous les soirs sur Radio Classique et j’ai donc l’occasion de traiter de l’actualité régulièrement. Et puis la vie est une suite de pages alors même si parfois il y a des petites envies d’être sur le terrain, il  n’y a pas de frustration. J’ai eu l’occasion de faire les interviews de Poutine, de Hollande, j’ai rencontré Obama … et maintenant je suis passé à autre chose notamment dans la mise en scène d’opéra qui me passionne.

Justement parlez-nous de ce nouveau rôle que vous endossez.

Je prépare une série de représentations d’opéra en plein air, dans des lieux prestigieux tels que Carcassonne, Fontainebleau, les Invalides. Ce spectacle de « Don Giovanni » sera joué jusqu’au 20 septembre 2014. Puis je mettrai un autre opéra en scène, un opéra dont j’ai écrit le livret. Cela me prend beaucoup de temps et ce qui me passionne réellement c’est d’évoluer dans le milieu de la musique. Tout comme j’aime le monde de l’écriture.

Vous avez démarré l’écriture très jeune…

J’ai écrit mon premier bouquin à 17 ans « Les enfants de l’aube » mais je ne l’ai publié qu’à 30 ans. Je l’ai laissé dans « son jus d’origine », j’ai simplement changé un prénom. Il ne faut pas y toucher. Il a été édité, réédité puis il y a eu une adaptation pour la télé. A chaque fois j’ai l’occasion de voir des défauts mais il y a une sincérité juvénile.

Quel regard journalistique avez-vous sur votre écriture si l’on prend  justement ce premier roman et « Rapace » publié en 2012 ?

C’est deux inspirations différentes et le jeu d’écriture a changé, a évolué. Celui que j’écris  actuellement est plus littéraire. J’ai sorti il y a très peu de temps un livre sur les souvenirs où je raconte beaucoup de choses sur ma vie et  c’est encore différent. Je pense que tout se tient d’avantage au fil des années.

Dans le livre « Les femmes de ma vie », vous vous livrez notamment en racontant l’absence de relations et la totale indifférence vis-à-vis de votre fille Dorothée que vous avez eue à 16 ans.

Je me suis rattrapé depuis. J’ai fais du chemin et j’ai écrit un livre il y a 25 ans dans lequel j’explique justement que ce  n’était pas bien  de ma part de ne pas être présent. Mais je crois que c’est bien de le reconnaître. Pour le dernier de mes enfants j’ai été père à 47 ans et du coup j’ai eu le temps de voir la vie évoluer. François a maintenant 19 ans et j’ai un autre regard sur la vie.

Tous les soirs on vous retrouve sur Radio Classique où vous reprenez votre casquette de journaliste.

J’aime ce métier où je peux aborder les sujets qui m’intéressent : la politique, l’économie, la culture ; ça me permet également de travailler en équipe. J’ai une petite équipe mais c’est très sympathique.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur les chaînes d’info continue ?

Il y a des choses très positives mais parfois on a l’impression que tout cela bégaie quand il y a des répétitions,  faute de  nouvelles infos. En  revanche en général  les journalistes sont parfaits dans des moments où les événements se déroulent sous nos yeux.

 

En quelques mots :
Né à Reims le 20 septembre 1947,

Bachelier à 15 ans,

Père à 16 ans et à eu 7 enfants,

A écrit plus de 60 livres,

Patrick Poivre d’Arvor Metteur en scène,

En juin 2010 déjà, Patrick Poivre d’Arvor avait mis en scène avec Manon Savary, l’opéra comique Carmen de Georges Bizet qu’il avait présenté dans des lieux prestigieux  dans le cadre de l’opération « Les opéras de plein air ».

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Editeur : Cherche Midi
Format : 201x131
Nombre de pages : 236

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