La Fête des Mères : à travers les âges, les cœurs et les cultures

Des racines qui plongent dans l’Antiquité

L’idée de célébrer la maternité ne date pas d’hier. Dans la Grèce antique, les festivités en l’honneur de Rhéa, la mère des dieux de l’Olympe, marquaient déjà le retour du printemps et de la fertilité. Les Romains, eux, organisaient les Matronalia, fêtes dédiées à Junon, déesse protectrice du foyer et des accouchements...

Plus tard, avec le christianisme, c’est l’image de la Vierge Marie, mère divine, qui inspira de nouvelles formes d’hommages.

Un moment d’histoire : quand l’hommage devient institution

Dès 1920, certaines communes françaises – notamment Lyon – organisent des cérémonies pour honorer les mères de familles nombreuses, particulièrement touchées par les pertes humaines de la Première Guerre mondiale.

Mais c’est durant la Seconde Guerre mondiale que la fête prend une autre dimension. Le régime de Vichy met en avant la figure de la mère comme pilier de la société. Le 25 mai 1942, le Maréchal Pétain déclare :

« Vous, mères, qui tenez dans vos mains l’avenir du pays, vous êtes aussi les mères de la patrie. »

En 1950, la loi officialise la date de la célébration : le dernier dimanche de mai, sauf si la Pentecôte tombe ce jour-là.

La France : entre tradition et émotion

Pendant des décennies, cette fête a été célébrée avec simplicité et cœur : un poème récité avec émotion, un collier de nouilles confectionné à l’école, un dessin maladroit mais émouvant... Pour les lectrices et lecteurs de Seniors Mag, cette fête peut revêtir plusieurs visages : celui de la maman célébrée, de la grand-mère chérie, ou de l’enfant devenu adulte qui se souvient de la douceur d’une main maternelle.

Un tour du monde des mamans célébrées

La Fête des Mères est loin d’être une exclusivité française. Partout sur le globe, elle prend des formes variées, mais garde un message universel.

États-Unis : Célébrée le deuxième dimanche de mai, elle donne lieu à un véritable élan de reconnaissance, avec fleurs, cartes, repas en famille...

Royaume-Uni : Le Mothering Sunday, célébré le quatrième dimanche de Carême, reste une fête populaire.

Japon : Les enfants offrent des œillets rouges et écrivent de longues lettres de remerciement.

Mexique : Le 10 mai, c’est la Día de las Madres : concerts, messes, repas de famille, serenatas...

Éthiopie : La fête s’inscrit dans un festival traditionnel, Antrosht, avec chants, danses, et repas communautaires.

Une fête du cœur, à chaque âge de la vie

Ce qui frappe à travers ces traditions du monde, c’est la constance du message : les mères sont précieuses, irremplaçables, et dignes d’être célébrées. Que l’on soit enfant, adulte ou senior, on reste toujours le fils ou la fille de quelqu’un.

La Fête des Mères est parfois pleine de joie, parfois teintée de nostalgie pour ceux dont la maman n’est plus là. Mais elle demeure avant tout un moment de lien, une passerelle entre les générations.

Et vous ? Quel est votre plus beau souvenir ?

Un bouquet de lilas ? Un "bonne fête maman" écrit à l’encre verte ? Ces gestes simples laissent des traces profondes dans la mémoire.

Alors, que vous soyez fêtée ou que vous fêtiez quelqu’un, n’oublions jamais que cette journée est avant tout une célébration de l’amour pur, celui qui unit une mère à son enfant, au-delà des âges et des mots.

Alors, bonne fête à toutes les mamans !

« Une maman, c’est comme une étoile : on ne la voit pas toujours, mais on sait qu’elle est là.» — Proverbe anonyme