Rencontre avec Agustín Galiana

  • Par Lauréna Briand
  • Mise en ligne : 24 avril 2025
  • Mise à jour : 29 avril 2025

Agustín Galiana, acteur et chanteur, connu en France pour ses rôles dans les séries Clem et Ici tout commence, a sorti cette année son album Enamorado. Aujourd'hui, à l'occasion de sa participation en tant que soliste au spectacle Spectacul'Art chante Cloclo, une tournée hommage à Claude François, il répond aux questions de Lauréna pour Seniors mag !

INTERVIEW

 

S.M. : Comment définiriez-vous votre évolution artistique au fil des années ?

A.G. :

Pour moi, quand je suis arrivé en France en 2013, je ne m'attendais pas du tout à faire tout ce que je fais. J'avais jeté un œil aux affiches espagnoles et comme en France, il n'y avait aucun étranger. L'unique étrangère qui travaillait en France, c'était Victoria Abril, mais elle avait été une "fille Almodovar". J'arrive, ma page est blanche, personne ne me connaît, je ne parle pas la langue, donc pour moi, ma carrière artistique, c'était fini avant même d'arriver. Mais si je regarde depuis le jour où je suis arrivé, ce serait le rêve américain, mais en France. Si je n'avais pas osé quitter mon pays, la sécurité que j'avais là-bas, mon appartement de 100 m², toute une vie montée, je ne me serais pas mis en danger et je n'aurais pas osé. Aujourd'hui, je n'aurai pas tout ce que j'ai. Le message à faire passer, c'est qu'il faut oser faire les choses, même si elles sont difficiles. Il faut aller là où les difficultés sont présentent, parce que c'est là où on a le plus grand bonheur et les meilleures opportunités.

S.M. : Comment les rôles dans Clem, ou encore Ici tout commence, ont-ils marqué votre carrière selon vous ?

A.G. :

Clem, ça a été pour moi la première expérience comme comédien en France. C'est la série qui m'a permis de me faire connaître au grand public. J’ai un amour pour cette série et pour toute la famille Clem, qui m'a accueilli d'une façon tellement chaleureuse quand je suis arrivé le premier jour sur le tournage. Ici, tout commence, c'était différent parce que je venais de faire Clem et plusieurs séries et téléfilms sur France Télévisions. Sur TF1 j'avais gagné Danse avec les Stars, donc j'arrivais avec un bagage différent. C'est-à-dire qu'avec Francis Huster, Elsa Lunghini, Frédéric Diefenthal, Catherine Marchal, Vanessa Demouy, on a tous fait partie du premier casting qui a permis à la série d'avoir le succès qu'elle a eu.

S.M. : Qu'avez-vous appris de l’expérience Ici tout commence et comment avez-vous travaillé ce rôle ?

A.G. :

Ça a été différent, parce que c'est une série quotidienne. J'avais déjà une certaine popularité, mais par contre, le travail à la maison, il était différent parce que je devais apprendre beaucoup de texte par jour. Et pour moi, ça a été un énorme défi. Aussi mon personnage, il était le chef des salles, donc pour un Espagnol qui adore la cuisine, je n’ai pas eu l'opportunité d'apprendre beaucoup de chose sur la cuisine... Mais j'ai pu apprendre plein de choses pour servir une table, recevoir les clients, les invités à la maison. Donc, ça a été vraiment une expérience qui changeait depuis le rôle de Clem. Là, c'était autre chose.

S.M. : Pouvez-vous nous parler de votre album Enamorado ?

A.G. :

Enamorado ça veut dire Amoureux, c'est un mot français que vous n’utilisez pas beaucoup en ce moment. C'est un album d'amour et j’ai composé avec plein d'auteurs différents, Corson, Nazim Khaled qui a écrit mon premier album et qui travaille pour Amir, les Enfoirés, Patrick Bruel, Kenji Girac, c'est lui qui a écrit par exemple Andalouse. Je chante à l'amour, mais surtout à l'amour heureux, qui peut nous inspirer à faire de belles chansons et créer de beaux textes et pas toujours cette mélancolie, cette nostalgie, ce poids de la tristesse, parce que je trouve qu’on a beaucoup de peine dans la vie. Il y a toujours des rythmes dedans, des chansons qui sont très dansantes, très envoûtantes, avec des guitares espagnoles, qui rappellent un peu mes racines. Donc ça, c'est Enamorado.

S.M. : Qu'est-ce qui vous a séduit dans le projet Spectacul'Art chante Cloclo ?

A.G. :

Je trouve que dans l'univers de Claude François déjà à l'époque il y a quelque chose d’unique. Beaucoup des chansons qu'il chante sont pour faire la fête, pour danser, c'est quelque chose qui se retrouve aussi dans mon univers. Quand je suis arrivé à Paris, j’ai appris un peu le français en allant beaucoup au cinéma, en écoutant la radio, ça a été une façon pour moi d'apprendre la langue. À la sortie du film sur Claude François en 2015, ça m'a tellement séduit que j'ai commencé à écouter ses chansons. Alors, quand on me propose de participer, et d'accompagner sur ces grands spectacles les 4 000 choristes, je ne peux pas dire non, parce que quelque part, s'est inscrit dans mon histoire aussi. Si je parle aujourd'hui un peu français, c'est grâce aux chansons de Claude François, Piaf, Johnny Hallyday, Aznavour, ...

S.M. : Comment avez-vous abordé l'interprétation de son répertoire ? Y a-t-il des morceaux qui vous touchent particulièrement ?

A.G. :

Il y a des chansons populaires que j'adore, il y a des chansons pour faire la fête comme Alexandra, Cette année-là, que je trouve formidables, qui mettent la pêche et qu'en direct, on va s'éclater avec le public et les choristes. Je pense qu’il est tellement populaire que tout, le monde va pouvoir vraiment se lâcher et danser. Après, les chansons, j'essaie de me les approprier parce que je suis espagnol, je ne chante pas comme les français, j'ai un accent. Donc j'espère que le public va l'accepter et s'amuser avec moi, c'est ma seule crainte...

S.M. : Selon vous, qu'est-ce qui fait que Claude François reste intemporel ?

A.G. :

C'est l'époque disco. Une chanson de Claude François, et tout le monde se lèvent, chantent et dansent. Parce que ce sont des chansons qui ont un rythme, qui ont un groove, et il avait une façon de chanter aussi, qui emportait le public avec lui. Ça a marqué des générations, toute une époque de la musique française. Voilà, ce sont des chansons que vous ne pourrez pas enlever du répertoire français par excellence. C'est gravé dans la génétique des Français.

S.M. : Ce spectacle, exige-t-il une préparation spécifique par rapport à vos expériences musicales ?

A.G. :

Aller dans des grandes salles comme les Zéniths ou encore l’Arena Bercy, au Théâtre Antique d'Orange, dans des musées, pouvoir chanter avec 4 000 choristes, dans des belles salles comme ça, tellement grandes, je trouve ça fabuleux. Je pense que ça va être des expériences hors du commun, qui n’arrivent pas tout le temps et qui vont rester gravées à vie.

S.M. : Comment parvenez-vous à jongler entre la musique, la télévision, le théâtre, ... Quels sont vos projets ?

A.G. :

C'est mon cœur qui m'amène à faire un projet, mon intuition, mes envies, pouvoir m'amuser. S’il n'y a pas quelque chose qui me fait vibrer je ne peux pas prendre le projet, je veux m'amuser, je veux pouvoir mettre mon âme. Et aussi parce que je suis très bien conseillé par mes agents. Si je n’avais pas les équipes autour, je n’aurais pas fait la moitié de ce que j’ai fait. C'est 70 % d'une carrière. Ça peut tout changer. Donc, là, je suis à l'affiche du film 100 millions avec Kad Merad et Michèle Laroque. Je vais à toutes les dates de Spectacul’Art, notamment à Bordeaux, c'est une ville que j’adore. Il y a une ambiance de malade ! Et après, il y a un projet de théâtre et un projet de série et de téléfilm qui va arriver. Mais je ne peux pas vous dire plus parce qu’on est en plein travail, et en plein développement...

 

 

Retrouvez Agustìn dans la tournée Spectacul'Art chante Cloclo :

18 juin, Bordeaux, Théâtre Fémina

11 septembre, Lille, Théâtre Sébastopol

21 septembre, Nantes, Cité des Congrès

 

et d'autres dates encore....

 

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