La Vente en Viager

  • Par Pascale PEIFFER
  • Mise en ligne : 10 janvier 2018
  • Mise à jour : 14 février 2022

Acquérir un bien en viager ou par le biais d’une vente à terme présentent des similitudes : ce sont des opérations qui permettent de se constituer un patrimoine sans recourir au crédit, avec des paiements échelonnés dans le temps. Ce peut être, par ailleurs, des placements immobiliers dégageant une rentabilité intéressante. Pour autant, les deux dispositifs présentent aussi quelques différences… On vous explique tout ! 

 

VIAGER : PRINCIPE ET FONCTIONNEMENT


Le principe du viager consiste à acquérir un bien dont le financement s’étalera jusqu’au décès du – ou des – vendeur(s) ; date à laquelle l’acquéreur deviendra réellement propriétaire du bien. Si vous souhaitez acquérir un bien en viager, il vous faudra trouver un propriétaire ayant opté pour ce mode de cession. En cas de « coup de cœur  » pour le bien, vous signerez un contrat de viager devant un notaire. Vous devrez alors verser un «  bouquet  », au(x) vendeur(s)  ; c’est-à-dire une somme comprise entre 20 et 30% du prix total, selon l’âge de ces derniers. Ensuite, vous verserez la « rente » ; c’est-àdire des mensualités dont le terme n’est pas fixé à l’avance, puisqu’il interviendra au décès du – ou des – vendeur(s). Selon les termes du contrat, la rente peut être revalorisée chaque année  ; et le vendeur du bien peut en conserver la jouissance jusqu’à son décès.


VENTE À TERME : PRINCIPE ET FONCTIONNEMENT


Comme dans la formule précédente, la vente à terme consiste à acquérir un bien immobilier, en versant une somme, puis des mensualités pendant une certaine durée. En revanche, contrairement au viager, la durée de paiement des mensualités sera fixé et limitée. Leur montant évoluera en fonction de l’indice du coût de la construction. A l’échéance convenue, le vendeur libérera le bien et vous pourrez alors en jouir. Dans le cas d’une «  vente à terme libre » ; le bien n’est pas occupé ; et vous pouvez alors en prendre possession dès la signature de l’acte.


QUELLES DIFFÉRENCES, QUELS AVANTAGES RESPECTIFS ?


Pour le vendeur, le principal avantage du viager réside dans la rente qu’il percevra : elle lui sera en effet versée à vie, alors qu’elle sera limitée dans le temps, dans le cas d’une vente à terme. Par contre, sur le plan fiscal la vente à terme est plus avantageuse que le viager pour le vendeur. Les rentes sont en effet imposées sur le revenu, uniquement sur une portion comprise entre 30 et 70% (en fonction de l’âge du vendeur au moment de la signature). L’acheteur, quant à lui, bénéficie en général d’un prix d’achat du bien, en viager, moins élevé que pour une vente classique… Mais nul ne connaît en avance la durée de versement de la rente, ce qui peut rendre l’opération aléatoire  ! La fiscalité, par ailleurs est pour lui plus intéressante dans le cas d’un viager ; tout comme la rentabilité. Bien que la durée de versement de la rente ne soit pas arrêtée à l’avance, le taux de rentabilité moyen s’établit en effet, pour une opération viagère, entre 6 et 8% par an.

 
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