DEPISTAGE DU CANCER COLORECTAL

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  • Mise en ligne : 26 avril 2022
  • Mise à jour : 30 novembre 2022
Avec près de 43 000 nouveaux cas et 17 000 décès par an, le cancer colorectal reste le 2e cancer le plus meurtrier.
Pourtant, détecté tôt, ce cancer peut être guéri dans 9 cas sur 10. Malgré un test qui a fait la preuve de sa fiabilité et de ses performances dans la détection des cancers à un stade précoce et des lésions précancéreuses, la population cible du dépistage organisé (les 50 - 74 ans ne présentant pas de symptôme) reste encore trop peu nombreuse à participer.

Un dépistage pour qui ?

En France seulement 1 personne sur 3 participe au dépistage contre près d’une sur 2 au niveau européen !

Le dépistage organisé du cancer colorectal s’adresse aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans, ne présentant ni symptômes, ni facteurs de risque autre que l’âge soit 16,5 millions de personnes. Tous les 2 ans, ces personnes sont invitées par courrier à réaliser un test de dépistage qui consiste en la recherche de sang occulte dans les selles. Ce test, facile d’utilisation et ne nécessitant qu’un seul prélèvement, se fait chez soi.

Le cancer colorectal concerne aussi bien les femmes (près de 21 000 cas) que les hommes (plus de 23 500 cas). Dans 90 % des cas, ce cancer peut être guéri lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Diagnostiqué plus tard, son traitement est lourd, contraignant et ses résultats incertains. Pourtant selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France, le taux de participation au programme national de dépistage, connaît une baisse et se situe en dessous des recommandations européennes d’un seuil minimum de 45 %. En effet, sur la période 2019-2020  5,1 millions de personnes ont réalisé un test de dépistage du cancer colorectal représentant un taux de participation de 28,9% comparé à 30,5% en 2018-2019.

Un test de dépistage facile à la fiabilité vérifiée :

Intégré en avril 2015 dans le programme national de dépistage organisé, le test immunologique de dépistage a démontré ses bonnes performances en termes de détection de cancers et de lésions précancéreuses. Ainsi, selon l’évaluation épidémiologique conduite par Santé publique France, le nouveau test permet de détecter 2,4 fois plus de cancers et 3,7 plus d’adénomes avancés (lésions précancéreuses) que l’ancien test au Gaïac.

Alors que les autorités de santé, dans le programme national de dépistage, mettent à la disposition de la population cible un test qui a fait la preuve de sa fiabilité et de ses performances, cette situation n’est pas satisfaisante. Remis par le médecin traitant à l’occasion d’une consultation, ce test est facile d’utilisation et s’effectue à son domicile. Dans ce contexte, l’Institut national du cancer se mobilise afin que le grand public prenne conscience de la dangerosité de ce cancer et de l’opportunité de réaliser le dépistage afin de favoriser la précocité des diagnostics et d’augmenter les chances de guérison. Il rappelle également qu’une consultation chez le médecin traitant est l’occasion d’aborder le sujet. Enfin, l’Institut a fait du dépistage du cancer colorectal une action prioritaire pour l’année 2018.

 

Le test effectué :

Les résultats vous sont adressés ainsi qu'à votre médecin traitant qui est votre interlocuteur privilégié pour en parler. N'hésitez pas à lui poser toutes vos questions.

Dans 96 % des cas le test est négatif : aucun saignement n'a été détecté au moment du test et il n'y a donc aucun signe de lésion. N'oubliez pas de refaire le test tous les 2 ans. Dans 4 % des cas, le test est positif : cela ne signifie pas systématiquement que vous avez un cancer mais que du sang a été détecté dans les selles. Pour en identifier l'origine votre médecin vous adressera à un gastro-entérologue afin qu'il réalise une coloscopie. Cet examen permet de visualiser l'intérieur de l'intestin, de déceler et de retirer d'éventuels polypes. La coloscopie est généralement réalisée sous anesthésie générale légère et n’est donc pas douloureuse.

Le saviez-vous ?

FACTEURS DE RISQUE

  • L’âge : 95 % des cancers colorectaux apparaissent après 50 ans.
  • Les antécédents personnels ou familiaux de maladies touchant le côlon ou le rectum.
  • Les habitudes de vie :
  1. Une alimentation trop calorique
  2. Une consommation importante de viande rouge
  3. Une alimentation riche en graisses animales
  4. La consommation d'alcool
  5. La consommation de tabac
  6. L’inactivité physique et le surpoids

LES SYMPTÔMES

  • Douleurs abdominales ou troubles digestifs inhabituels et persistants.
  • Présence de sang dans les selles.

 

Ces symptômes ne signifient pas qu’il y a un cancer mais nécessitent de consulter votre médecin pour en identifier l’origine.

 

Ce test est simple à utiliser. Il consiste en un prélèvement unique de selles grâce à un bâtonnet qui est ensuite à replacer dans un tube hermétique garantissant sa conservation. Le test ainsi que la fiche d’informations transmise avec le kit et à compléter par la personne réalisant le test, sont à adresser via l’enveloppe T fournie au laboratoire d’analyses médicales dont les coordonnées figurent 

 

plus d'information ici

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