Les chevaliers du Fiel sont OTAKE

  • Par Pascale PEIFFER
  • Mise en ligne : 10 mai 2016
  • Mise à jour : 26 janvier 2018

Les Chevaliers du Fiel sont en tournée sur toute la France avec leur nouveau spectacle. S’ils sont au taquet depuis plusieurs années, en 2016 on peut se demander comment ils peuvent gérer simultanément leur carrière d’artistes accomplis et leur carrière d’hommes d’affaires ; Ils sont sur tous les fronts et cependant Francis (le plus petit !) nous a accordé un moment tranquille pour discuter; Eh ! oui les Chevaliers du Fiel sont avant tout des artistes du sud : Ils savent encore prendre le temps de vivre !

Seniors Mag (S.M.) : Francis, Pouvez-vous nous présenter votre nouveau spectacle « OTAKE » ?

Francis Ginibre : « OTAKE » est un spectacle où il y a  40% de nouveautés mais dans lequel on va tout de même retrouver des personnages clés tels que Jean-Paul André ou Magalie de Piau-Engaly et mêmela Simca 1000…Tout cela étant articulé autour du thème central « le Ministère de la Culture » qui a chargé les Chevaliers du Fiel de sillonner la France pour découvrir de nouveaux talents afin de défendre la culture française face à l’impérialisme anglo-saxon. On va dire que l’on refait « Incroyables Talents » car on fait effectivement défiler des gens incroyables. Il y a des allumés plus fous les uns que les autres et des gens que l’on peut trouver un peu partout dans les radios crochets en province et qui sont pas piqués des vers.

S.M. : Votre spectacle évolue … Vous représentez le Ministère de la Culture, il y a des personnages comme Saïd, un migrant, Ingrid, une délinquante … L’actualité vous inspire et vous amène à faire de la politique ?

F.G. : Non. Disons qu’il y a des allusions mais nous ne sommes pas des chansonniers. On ne s’est jamais servis de la politique mais comme on fait un spectacle vivant, tous les jours on réagit à l’actualité et on glisse quelques sous-entendus. Nous évoluons plutôt  avec des  personnages plus universels comme les employés municipaux qui vont profiter de ce nouveau spectacle pour faire un mouvement de grève. Bon je vous l’accorde, là il y a une petite connotation politique !

S.M. : justement avez-vous toujours des copains parmi les employés municipaux ? Vous ne vous les avez pas mis tous à dos avec vos sketches ?

F.G. : Ils ont de l’humour et en général,  ils nous disent que nous sommes en dessous de la réalité !  Quand on les croise avec leur balayeuse , ils nous interpellent en klaxonnant. En fait, on les a rendus populaires.

S.M. : Qui est le boss dans votre duo ?

F.G. : C’est Eric …Il est le plus grand et c’est lui qui écrit.

S.M. : N’y a-t-il pas de lassitude dans votre couple ? L’ambiance est au beau fixe ?

F.G. : Oh c’est toujours le bonheur, d’autant plus que les choses vont de mieux en mieux pour les Chevaliers du Fiel. La notoriété augmente et donc même fatigués on est toujours heureux de jouer et de retrouver le public. On ne se lasse pas , on rigole toujours entre nous et c’est cela l’essentiel.

S.M. : Vous êtes devenus des hommes d’affaires avec vos 4 théâtres, le restaurant, vos activités de producteurs, vous n’avez pas peurs de perdre votre âme d’artistes ?

F.G. : Non pas du tout car on sait très bien à quoi on doit tout cela. La scène qui nous unit tous les deux, reste le vecteur essentiel. Tout le reste représente  pour nous des outils que l’on a créés autour des Chevaliers du Fiel. Les théâtres nous servent à créer nos spectacles, à les répéter plus longtemps, à les peaufiner. Ils nous donnent aussi la possibilité de produire d’autres artistes ou de faire des festivals.

S.M. : Ces théâtres vous permettent aussi de faire un pied de nez à ceux qui ne croyaient pas en vous à vos débuts ?

F.G. :Non parce que l’on n’est pas dans la rancune ou à vouloir se venger de quoi que ce soit. Tout le monde est passé par là. Au début, il faut faire ses preuves Pour nous cela a été d’autant plus long que nous ne sommes pas allés nous installer à Paris. On a choisi d’être indépendants et cela ne nous a pas facilité la tâche. On n’a pas signé avec les grosses boites de production. Il a fallu du temps et quelques complicités notamment avec Michel Drucker qui nous a offert une notoriété nationale en nous intégrant régulièrement dans son émission.

S.M. : D’ailleurs, êtes-vous prêts  à prendre Michel Drucker en 1ère partie de vos spectacles maintenant qu’il fait du one man show ?

F.G. : Michel redémarre une nouvelle carrière mais n’a pas besoin d’être en 1ère partie de nos spectacles. Il n’est pas dans le même créneau. Il n’est pas dans l’humour même s’il nous fait rire dans son spectacle. Il raconte des anecdotes, des histoires vécues. Il raconte ses histoires de plateau, ses années de carrière.

S.M. : Vous remplissez actuellement des Zéniths et parallèlement vous jouez  dans des plus petites salles  plus confinées quitte à faire 5 dates d’affilée dans la même ville. Sur quelles scènes vous sentez-vous les plus à l’aise ?

F.G. : En fait on joue de la même façon et avec la même énergie qu’il y ait 1000 ou 5000 personnes devant nous. On ne fait pas de spectacles au rabais quand les salles sont moins grandes. Pour nous c’est le même engagement et le même engouement. Mais il est vrai que des grandes salles nous envoient d’autant plus d’énergie qu’il y a 5000 personnes qui réagissent en face de nous. Et si jouer dans des Zéniths était perturbant au départ car les plateaux sont immenses pour nous 2, on se rend compte maintenant que c’est un outil fabuleux ! On s’habitue vite à la notoriété !! C’est beaucoup plus difficile de redescendre que de monter !!

S.M. : En ce moment, y-a-t-il  des humoristes qui vous font rire ?

F.G. : Ah oui !  Il y en a plein ! Il y a le Comte de Bouderbala, Artus, Chantal Ledesous, Olivier de Benoit … Il est vrai que nous n’avons pas un regard  grand public mais plutôt une vision de professionnels sur l’humour. On voit rarement  les spectacles des autres dans leur intégralité car nous sommes tout le temps sur scène. On se croise sur les festivals ou sur les plateaux télé.

S.M. : En ce qui concerne votre vie privée, est-ce que votre duo qui fonctionne 24h/24 n’empiète pas trop sur votre vie privée.? Vos compagnes respectives arrivent-elles encore à trouver leur place à vos côtés ?

F.G. : Quand on a rencontré nos compagnes respectives, on travaillait déjà en duo donc elles se sont adaptées complètement à notre profession,  à notre façon de vivre et elles savent très bien qu’il fallait nous prendre avec notre métier . De toute façon, retirer la scène de notre vie serait enlever un peu de notre personnalité.

S.M. : Quel souvenir gardez-vous de votre 1er film  « Repas de famille » ?

F.G. :Le film n’a pas eu un grand succès en salle mais par contre il a bien marché quand il est passé sur Canal et le DVD s’est très bien vendu. On a eu des problèmes de distribution en salle. On n’était pas maître d’œuvre  de ce film car même si Eric était l’auteur, on n’a pas pu maîtriser tout ce qui était production et commercialisation. Mais on n’a pas été échaudés puisque nous sommes en train de  signer le 2ème film qui devrait sortir fin 2017. Pour cette nouvelle expérience on veut prendre en main tout le côté artistique afin de rester au plus près de l’image des Chevaliers du Fiel et pouvoir garder notre âme.

 

Pour en savoir plus sur leur actualité : www.leschevaliersdufiel.com

 

En quelques mots

Éric Carrière, (le grand) est né le 21 mai 1957 à Gaillac

Francis Ginibre,(le petit)  né le 17 juin 1959 à Toulouse

Le 1er spectacle des Chevaliers du Fiel date de 1984. A l’époque le duo est un trio. Gilles Petit arrêtera en 1990

Ils ont chacun la même compagne depuis leur début et ont chacun 1 fille

La chanson la Simca 1000 date de 1996

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