FREDERIC BOURALY

INTERVIEW

S.M. : Parlons de votre actualité avec "Les Darons", êtesvous amis dans la vie ?

F.B. : 

Oui, on est amis et on se connait depuis 30 ans ! On a fait beaucoup de conneries sur scènes. On a un humour particulier, un peu absurde, fou et mélangé à la musique, mais tout ça, c’est naturel. On ne se force pas, on ne s’est pas posé la question à savoir « qu’est ce qui fait rire aux gens ?

S.M. : Comment est venue l’idée de créer ce spectacle ensemble ?

F.B. : 

On s’est retrouvé il y a 6-7 ans et c’est là qu’on a sorti "Les Darons".  On ne raconte pas une histoire, mais mille histoires !  Des sketchs, des chansons, c’est persifié.  Il y a quelque chose de très fort avec le public où le rire en devient communicatif.

S.M. : C’est aussi un spectacle musical, d’où vient la musique dans ce projet ?

F.B. : 

On est tous musiciens de base ! Emmanuel Donzella est un super guitariste, il a fait des albums.  Je joue de la guitare, Olivier Mag joue du piano et tout le monde chante bien… C’est donc tout à fait normal d’intégrer la musique. En ce qui concerne notre humour, on part toujours d’un postulat qui n’est pas drôle à la base et ça se décale très vite, le public ne sait pas où l’on veut en venir ! 18 " Vers 5 h du matin, on a commencé à improviser et c’était merveilleux. " On a un humour particulier, un peu absurde, fou et mélangé à la musique, mais tout ça, c’est naturel. " FRÉDÉRIC BOURALY

S.M. : Comment faites-vous pour vous réunir ?

F.B.  : 

Il  y a 7  ans je  me suis marié et les copains ont fait l’animation pour ce jour-là. Vers 5 h du matin, on s’est retrouvé tous ensemble et on a commencé à improviser et c’était merveilleux. On s’est regardé et on s’est dit qu’on repartait !  On a beaucoup travaillé et répété ce spectacle. C’était un gros investissement car il fallait qu’on soit réunis pour l’écriture, on avait loué une maison tous ensemble.

S.M. : Michèle Bernier fait-elle partie de l’aventure ?

F.B. : 

On a tous des raisons différentes de la connaître et elle est fan de tout ce qu’on fait. Elle nous a proposé un coup de main. Comme on fait tout, on a besoin d’un point de vue extérieur qui connaisse cet humour !  Michèle était parfaite pour ce rôle.  Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de travailler beaucoup avec elle, seulement quelques mois, mais c’était vraiment formidable.

S.M. : Pourquoi ce nom ? Qui l’a choisi ?

F.B. : 

L’un d’entre nous, je ne saurais pas dire, mais au final, c’est collectif ! Ce terme nous amusait. Quand on s’est rencontré, il y a 30 ans nous n’étions pas des darons. Mais la vie a passé et on a tous changé et il y avait de l’humour là-dedans.

S.M. : Quel souvenir gardez-vous de votre carrière de doublage ?

F.B.  : 

J’ai fait du doublage avant de rencontrer la bande de copains "des darons" justement ! Et j’ai eu la chance de faire Mister Satan de Dragon Ball Z sans savoir que ça connaîtrait un tel succès auprès des jeunes. Avec l’équipe, on se réunit quand il y a une sortie de film, à l’occasion. Mais j’adorerais refaire du doublage, c’est très chouette.

S.M. : Ressentez-vous une lassitude au bout de 15 ans, pour le rôle de josé dans Scènes de Ménages ?

F.B. : 

Pas  du tout, car finalement, on tourne très peu.  Il y a beaucoup de rediffusion.  Nous tournons seulement 2 à 3 jours par mois en moyenne avec ma camarade, Valérie  Karsenti, qui interprète Liliane. On est très content de se retrouver, on est très amis dans la vie. S’il y avait de la lassitude, ça serait réglé, on arrêterait de le faire.

S.M. : Pour le casting de Scènes de ménages, on vous a appelé pour le rôle de José ou pour un rôle sans préciser le personnage ?

F.B. : 

Chaque casting est différent, mais pour celui ci, on m’a contacté pour le rôle de José.  J’ai refait plusieurs fois des essais.  Une fois qu’ils m’avaient sélectionné, on a fait des essais à nouveau, pour le rôle de Liliane, la femme de José.  Cela a duré jusqu’à ce qu’il y ait un tilt avec Valérie. Personne ne pouvait imaginer un tel succès durant ces 15 ans ! Même le patron de la chaîne ne pouvait imaginer quelque chose d’aussi fort pendant tant d’années !

S.M. : Comment le public vous appelle-t-il quand il vous croise dans la rue ? Frédéric ou José ?

F.B. : 

Les  deux et c’est  formidable.  Les gens sont très respectueux et ils parlent à l’acteur mais ils ne sont pas dans une familiarité envahissante, ils sont courtois.  C’est un bonheur pour moi, je suis très content quand ils me remercient de les faire rire !

S.M. : Ce  duo, avec Liliane, se travaille beaucoup ou c’est une complémentarité évidente ?

F.B. : 

C’est notre nature, on est comme ça. On est très attentifs à la sincérité sur le plateau, que tout soit vrai et naturel donc il faut beaucoup le travailler. Mais ce n’est pas que nous deux, c’est toute une équipe, les costumiers, les accessoiristes, les lumières etc. Et on a tous un grand niveau d’exigences ! 

S.M. : Qu’est-ce que ce rôle a apporté à votre carrière ?

F.B. : 

Il a changé ma notoriété, avec pratiquement 5 millions de téléspectateurs par soir depuis 15 ans, c’est énorme ! Ça change aussi beaucoup de choses par rapport au métier, mais en positif. Souvent, quand vous avez du succès en France, on vous le fait payer,mais pas nous. Les gens du métier : réalisateurs et producteurs ont souvent un avis élogieux par rapport à notre travail d’acteur et c’est rare. On est très gâté !

S.M. : Où suivre vos actualités ?

F.B. : 

Je ne suis pas assez souvent sur les réseaux… Mais je suis sur Facebook et Instagram. Vous ne verrez rien de ma vie personnelle, mais vous trouverez mes actus et je relaie également ce que je fais avec les associations.

ACTUALITE 

Vous retrouverez Frédérique BOURALY en tournée avec le spectacle "les darons" mais aussi sur la chaine M6 à 20h30 du lundi au vendredi dans "Scène de Ménage"