ALZHEIMER COMMENT LIMITER SON IMPACT

  • Par Valérie Macquet
  • Mise en ligne : 25 novembre 2022
  • Mise à jour : 25 novembre 2022

Aujourd’hui, 55,2 millions de personnes dans le monde, souffrent d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Selon les estimations de l’OMS, ce nombre pourrait grimper à 78 millions en 2030, et atteindre 139 millions en 2050...

C’est dire s’il s’agit d’un réel problème de santé publique ! Or, même si un traitement, en juin 2021, a obtenu une autorisation de mise sur le marché américain  ; il n’en existe, à cette date, aucun qui ait réellement fait ses preuves et changé la donne face à cette maladie. En revanche les progrès médicaux permettent, de plus en plus, de retarder son évolution. Faisons un point, dans les lignes qui suivent, sur cette maladie encore si mal apprivoisée et sur les possibilités qui existent de préserver le maximum de capacités, d’autonomie et de bien-être, pour des patients qui en sont atteints.

MALADIE D'ALZHEIMER...DE QUOI PARLET-ON AU JUSTE ?

Cette maladie – qui doit son nom à Aloïs Alzheimer, le médecin qui l’a découverte en 1906 - entraîne une dégénérescence progressive de certains neurones ; ceux qui sont à la base de la mémoire, du langage, du raisonnement ou encore de l’attention.

Un certain nombre d’actions en corrélation avec les cellules altérées ne peuvent alors plus être effectuées, et le patient subit des pertes de mémoire et/ou des troubles du comportement. 

Si la maladie d’Alzheimer apparaît le plus souvent chez les personnes âgées (elle concerne environ 3 % des plus de 65 ans et plus de 20 % des plus de 80 ans), elle n’est pas pour autant une conséquence systématique du vieillissement : plus de 65 000 personnes de moins de 65 ans en France en sont également atteintes !

La maladie d’Alzheimer est en effet souvent corrélée à des facteurs de risque tels que la sédentarité, les maladies cardio-vasculaires, ou même la solitude.

On distingue trois stades dans la maladie d’Alzheimer :

  • Le stade léger :  le patient a des oublis récents bénins, qui vont s’intensifier avec le temps.
  • Le stade modéré : les troubles cognitifs et du comportement sont alors plus marqués (problèmes de langage, de la reconnaissance), et le patient commence à avoir besoin d’aide pour certaines activités du quotidien.
  • Le stade sévère : à ce stade, les lésions ont progressé et la défaillance des cellules cérébrales est importante : les événements et informations passés disparaissent de la mémoire, et le patient perd son autonomie pour presque tous les actes de sa vie quotidienne

QUE FAIRE POUR RALENTIR LES EFFETS DE LA MALADIE ?  

DES TRAITEMENTS NON MÉDICAMENTEUX

Si certains médicaments (le donépézil, la galantamine, le rivastigmine ou encore la mémantine) semblent réduire quelque peu les symptômes de la maladie ; leurs importants effets indésirables incitent les professionnels de santé à se tourner vers les traitements non médicamenteux.

La Haute Autorité de Santé déconseille d’ailleurs ces médicaments et, depuis le 1er août

2018, ils ne sont plus remboursés par l’Assurance Maladie. Sont ainsi plutôt privilégiés, des soins du corps, des traitements de réadaptation ; et des techniques cognitives et comportementales. L’objectif ? Préserver au maximum l’autonomie, le bien-être et les capacités sensorielles.

La prise en charge est définie selon chaque cas, et est régulièrement réévaluée.

DES ÉQUIPES MULTIDISCIPLINAIRES 

Différents professionnels de santé sont susceptibles d’intervenir :

  • Des médecins généralistes
  • Des spécialistes (neurologue, psychiatre, gériatre, radiologue, ...),
  • Des infirmiers et des aides-soignants,
  • Des orthophonistes,
  • Des neuropsychologues,
  • Des kinésithérapeutes,
  • Des psychomotriciens,
  • Des ergothérapeutes, ...

Leur but est de maintenir le plus longtemps possible l'autonomie du malade en préservant autant que faire se peut, sa motricité, et ses capacités auditives et visuelles. 

Les soins et l’accompagnement sont adaptés à la personne, à son entourage et à son mode de vie.

LE RÔLE PRIMORDIAL DE L’ENTOURAGE ET DES AIDANTS

Parce que maintenir la communication et la vie sociale sont essentielles, le rôle de l’entourage familial et des éventuels aidants est aussi primordial.

Ils apportent au patient un soutien psychologique, et l’aident dans le suivi de son traitement ; les activités domestiques, les démarches administratives, mais aussi, et surtout... le maintien de la communication, de la vie sociale ; tout cela dans le but de lui préserver un maximum d’autonomie.

Mais parce que tout cela est très éprouvant pour les proches et les aidants, eux aussi ont besoin d’être soutenus, accompagnés et aidés, au risque de finir épuisés.

Le médecin traitant a ainsi un rôle important dans le conseil, l’accompagnement et la compréhension de la maladie dispensés aux familles.

Des plateformes d'accompagnement et de répit existent également. Elles proposent une aide psychologique ou des activités de loisirs destinées aux aidants (activités physiques, culturelles, séjours de vacances...) ainsi que des accueils de jour ou de nuit de la personne malade, ou leur hébergement temporaire en établissement spécialisé.

 

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