Vivre avec la maladie de Parkinson

  • Par Héloïse Morée
  • Mise en ligne : 03 septembre 2018
  • Mise à jour : 03 septembre 2018

Au grand âge, on entend souvent parler de la maladie d’Alzheimer. Pourtant, nombreux sont ceux qui souffrent d’une autre pathologie invalidante, la maladie de Parkinson. En France, 150 000 personnes sont concernées par cette pathologie qui survient généralement entre 44 et 66 ans. Un nombre important de seniors vieillissent donc avec cette maladie.

Maladie de Parkinson et principaux symptômes

Afin de poser de diagnostic de la maladie de Parkinson, les médecins doivent retrouver deux des trois critères suivants :

  • l’akinésie, c’est-à-dire la lenteur dans la réalisation des gestes. C’est le principal symptôme de la maladie. Ce trouble, qui peut se manifester au début par un engourdissement d’un ou de plusieurs membres, finit souvent par le (les) bloquer ;
  • les tremblements constituent probablement le symptôme le plus difficile à supporter. Ce n’est pas au mouvement qu’ils se manifestent. En effet, dès que la personne bouge, les tremblements cessent. C’est au repos qu’ils surgissent, là où normalement, le corps se relâche et se détend ;
  • la raideur musculaire. La tension présente dans les muscles entraîne des douleurs musculaires, des crampes et une sensation de rigidité. La colonne vertébrale, les membres et la nuque en sont généralement les principales victimes.

Les symptômes secondaires de la maladie de Parkinson

Même si la maladie touche principalement la sphère physique, les répercussions ne mettent pas longtemps à gagner le plan psychologique. Des symptômes autres que ceux qui sont d’ordre purement moteur accompagnent communément le tableau. La personne présente généralement une plus grande sensibilité que la moyenne. Cette vulnérabilité s’accompagne souvent d’une grande fatigue ressentie sans raison particulière. Le moindre effort est particulièrement énergivore et a des conséquences importantes telles que le stress.

On retrouve par ailleurs la présence d’une apathie. La personne manque d’élan et n’est plus motivée par l’action.

Les troubles du sommeil font aussi partie des symptômes présents. Ils expliquent entre autres la fatigue. Chez la moitié des patients, les insomnies les réveillent durant plusieurs heures la nuit ou génèrent des réveils trop matinaux. L’anxiété, des troubles urinaires, les douleurs et les membres qui se bloquent sont à l’origine de ces insomnies.

Enfin, les troubles digestifs viennent souvent se greffer au tableau.

Les conséquences de la maladie de Parkinson

Du fait de la difficulté à réaliser les mouvements et de la présence de tremblements, la personne atteinte de Parkinson peut rapidement perdre en autonomie. Elle nécessite la présence d’un tiers pour la réalisation des gestes quotidiens. Le conjoint est aux premières loges pour l’accompagner dans des tâches les plus simples. Il est généralement obligé de se mobiliser pour lui venir en appui dans la réalisation des tâches quotidiennes. Lorsque son état s’aggrave, l’intervention d’une aide à domicile s’impose. La dignité de la personne est souvent atteinte car elle a parfaitement conscience de ce qui se joue.

En parallèle, les conséquences viennent toucher l’entourage plus large du patient. La maladie altère effectivement la qualité de la relation.

La prise en charge de la maladie de Parkinson

La prise en charge est à la fois médicamenteuse, motrice et psychologique. L’éducation thérapeutique du patient joue un rôle primordial pour lui permettre de vivre au mieux avec la maladie.

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