Baisse d’odorat chez les seniors

  • Par Héloïse Morée
  • Mise en ligne : 02 avril 2018
  • Mise à jour : 02 avril 2018

Contrairement aux périodes de rhume passager au cours desquelles l’odorat se voit temporairement affecté, la baisse d’odorat chez les seniors constitue un véritable problème de santé et de sécurité. Les répercussions de ce mal touchent la personne non seulement au plan physique mais également au plan psychologique. On note que cette problématique survient en moyenne à partir de 66 ans.

Les conséquences de la baisse d’odorat

La baisse d’odorat peut paraître banale au premier abord. Pourtant, les modifications liées à ce sens en déclin ne sont pas sans conséquences.

Tout d’abord, la baisse d’odorat prive les personnes de certains plaisirs quotidiens. En effet, elles ne sont plus en mesure de profiter des effluves de la nature, de l’odeur des plats qui mijotent, des parfums, etc. Ainsi, leur mémoire olfactive n’est plus sollicitée, ce qui les empêche de revivre et de partager certains souvenirs avec leurs proches. Cette perte a donc des répercussions sur la socialisation. Les personnes concernées peuvent ainsi se retrouver à l’écart du groupe. Ne pouvant plus profiter pleinement d’une convivialité pourtant indispensable, elles en viennent parfois à développer de l’anxiété voire des affects dépressifs.

De plus, le fait de moins bien sentir les odeurs voire de ne plus les sentir du tout (anosmie) peut entraîner une diminution de l’appétit et une malnutrition. Souvent accompagnée d’une diminution ou d’une perte du goût, la perte d’odorat peut donc engendrer une perte de poids significative.

Les personnes vivant seules peuvent également se retrouver confrontées à des risques importants en ne percevant pas certaines odeurs néfastes (gaz qui s’échappe, début d’incendie, aliments avariés…).

Enfin, une corrélation a été établie entre la baisse de l’odorat et la survenue de certaines pathologies. En effet, il s’avère que les personnes victimes de ce problème développent davantage de troubles, comme par exemple une baisse des capacités cognitives, une insuffisance rénale, la maladie de Parkinson, d’Alzheimer ou encore l’épilepsie.

Ainsi, il serait intéressant que des tests olfactifs viennent compléter les tests cognitifs proposés pour identifier plus facilement les patients susceptibles de présenter ce type de troubles.

Compensation du problème

La baisse de l’odorat peut toutefois être compensée par la mise en place de mesures spécifiques.

Concernant la sécurité à domicile, l’installation de détecteurs d’incendie et de gaz constitue une réponse adaptée.

Au plan alimentaire, il semble possible de corriger ce problème en proposant aux personnes des mets particulièrement parfumés. Dans ce cadre, le fait de relever les plats à base d’épices et de proposer des aliments plus qualitatifs serait une piste intéressante.

Le fait de renforcer l’attrait visuel des plats grâce à des couleurs vives et variées pourrait également contribuer à un mieux-être.

Il est également conseillé de stimuler quotidiennement son odorat. Pour cela, il suffit d’humer l’odeur du café moulu, de la menthe, des fleurs, de parfums, des épices, du thé, du fromage, de la soupe, du shampooing, etc. Il semblerait en effet que la stimulation olfactive pratiquée au quotidien et sans modération apporte de bons résultats en la matière.

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